Pierre-Victor GALLAND(Genève 1822 - 1892 Paris)
Étude pour 'La sortie'
circa 1870
mine de graphite, plume, lavis et encre noire
8 x 7 cm
monogrammé du cachet 'PVG' en bas à gauche
Souvent surnommé le « Tiepolo du XIXe siècle », Pierre-Victor Galland débute sa formation dans l’étude de l’architecte Henri Labrouste, puis il suit l’enseignement de Michel Martin Drolling et de Pierre-Luc-Charles Cicéri. Très vite, Galland délaisse la peinture académique et la présentation de ses œuvres au Salon, au profit de la décoration monumentale.
En 1851, il réalise un projet de décor pour un palais à Constantinople : cet événement marque les débuts de son activité principale : la décoration d’hôtels particuliers. Sous le Second Empire, d’importantes commandes lui sont passées. Le musée Jacquemart-André, l’hôtel de Madame de Cassin ou encore l’hôtel Cail sont quelques-uns des nombreux exemples que nous pourrions citer. Par la suite, sa renommée atteint les États-Unis, puis la Russie, où les princes et grands financiers le sollicitent.
Sous la Troisième République, l’artiste peint La prédication de saint Denis au Panthéon (1874), les médaillons de l’amphithéâtre de la Sorbonne (1886), puis, entre 1888 et 1892, il est chargé de décorer la galerie des Métiers de l’Hôtel de Ville de Paris. Il s’agit des trois plus grandes commandes publiques faites aux artistes de sa génération.
L’oeuvre qui vous est présentée, plus intimiste, souligne bien l'influence de l'art du XVIIIe siècle dans l'oeuvre de Galland, notamment l'univers de Gabriel de Saint-Aubin. Deux personnages, que nous imaginons fort bien vêtus s'apprêtent à sortir de chez eux. Le jeu de représentation est étonnant, les deux protagonistes prenent place dans un cadre, dessiné par l'artiste. Il est fort probable que celui-ci ait été pensé pour un décor ayant pour thématique l'art de cette période.