huile sur toile.
Petite restauration ancienne.
Dimensions : 94,5 x 77,5 cm.
Bon état
D'origine allemande, il serait né à Heidelberg en 1639 selon Arnold Houbraken, bien que d'autres sources indiquent Prague comme lieu de naissance.1 Fils du sculpteur Johann Netscher, orphelin en 1642, il fut adopté par Arnold Tulleken, médecin d'Arnhem, et c'est là qu'il commença ses études de peinture dans l'atelier d'Hendrick Coster, portraitiste peu connu. Vers 1654, il se rendit à Deventer pour poursuivre ses études auprès de Gerard ter Borch, puis à Bordeaux, où il arriva par bateau, apparemment avec l'intention de se rendre à Rome. En 1659, toujours à Bordeaux, il épousa Margaretha Godijn, fille d'un mathématicien, et leur premier enfant naquit à Bordeaux. En 1662, il s'installe à La Haye et se consacre d'abord à la peinture de genre. Influencé par ter Borch et les « Fijnschilders », les précieux peintres de l'école de Leyde, Netscher s'intéresse progressivement aux textures des tissus et à d'autres détails élégants qui caractérisent également les sujets de ses portraits, généralement de petit format. En 1670, il abandonne complètement la peinture de genre et se consacre exclusivement aux portraits, avec lesquels il connaît un succès notable dans les cercles aristocratiques de La Haye, peignant même Guillaume III, prince d'Orange, futur roi d'Angleterre (Amsterdam, Rijksmuseum). En 1668, Cosme III de Médicis, de passage aux Pays-Bas, achète quatre de ses tableaux. Il est probable que Netscher ait connu les peintres Frans van Mieris l'Ancien et Gérard Dou, mais il est certain qu'il a rencontré Gerrit de Hooch, un peintre de La Haye, puisque sa femme a donné son nom à sa fille nouveau-née, Marguerite, en 1676.4 Bénéficiant du mécénat de Guillaume III, ses revenus lui ont rapidement permis de se consacrer à des œuvres selon ses goûts, se consacrant notamment aux portraits de groupe.
C'est dans ces œuvres que le génie de Netscher s'est pleinement manifesté. Le choix de ces sujets et l'habitude de présenter des figures féminines vêtues d'élégants tissus de satin, à l'instar de Ter Borch, font appel à un dessin facile mais délicat, à un coloris brillant et juste et à une alternance d'ombres et de lumières ; mais ce raffinement se transforme souvent en faiblesse. Le peintre gagnait en gloire et en richesse lorsqu'il commença à souffrir de la goutte et fut contraint de garder le lit, où il continua à peindre allongé. Il mourut prématurément en 1684, à La Haye.
Ses fils, Theodorus Netscher (Bordeaux, 1661-Hulst, 1732), Constantyn (La Haye, 1668-1722) et Anthonie (La Haye, 1679-Batavia, 1713), étaient également peintres. Il eut également de nombreux élèves, parmi lesquels, outre ses fils, on compte Aleida Wolfsen.