Élisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842)
Élisabeth Vigée Le Brun
Grand portrait français de 1800, réalisé par Élisabeth Vigée-Lebrun. Portrait de profil en buste ovale, d'excellente qualité et en excellent état, datant de 1800, période durant laquelle Vigée-Lebrun résidait et travaillait à Saint-Pétersbourg après avoir fui la Révolution française. La représentation du jeune homme est particulièrement inhabituelle, car la plupart des commandes de Vigée-Lebrun concernaient des nobles et des membres de l'aristocratie, dont aucun n'a été représenté de la même manière que cette œuvre. Il est plus probable que le modèle soit un membre de son entourage ou un autre artiste. Signé et daté en bas à droite. Présenté dans son cadre ovale doré d'origine.
Provenance : Vendue au Dorotheum, Vienne, 2005, 55 000 $
Authentification par le Dr Stephanie Hauschild
Dimensions : 81 cm x 68 cm, encadrée, environ
BIOGRAPHIE
Louise-Élisabeth Vigée Le Brun était née du portraitiste Louis Vigée, qui enseignait à l’Académie de Saint-Luc. Décédée alors qu’elle avait douze ans, elle eut pour professeurs Davesne et Doyen de Briard. C’est chez ce dernier qu’elle rencontra Rosalie Boquet, future Mme Filleul. Ses principaux conseillers furent Joseph Vernet et Greuze.
Elle connut un succès immédiat, étant admise à l’Académie de Saint-Luc le 25 octobre 1774. Moins de deux ans plus tard, à l’âge de vingt ans, elle épousa le peintre et marchand d’art Jean-Baptiste Le Brun, dont elle eut une fille. En 1779, à Versailles, elle peint d'après nature un portrait de Marie-Antoinette en robe de satin, une rose à la main. Une autre Jeune Femme à la rose et un portrait du comte de Cossé datent de 1781. L'année suivante, elle se rendit aux Pays-Bas et, à son retour, fut admise, sur l'insistance de la reine, dont elle était devenue la favorite, comme académicienne le 30 mai 1783, sur présentation d'une allégorie, La Paix rétablissant l'Abondance (Louvre). La même année, elle envoya au Salon des portraits de Marie-Antoinette, de Madame [Élisabeth, sœur de Louis XVI], de la marquise de Guiche en jardinière, et d'elle-même coiffée d'un chapeau de paille, ainsi que deux tableaux de Junon empruntant la ceinture de Vénus et de Vénus liant les ailes de l'Amour. Elle se consacra de plus en plus au portrait, exposant au Salon de 1785 les portraits du Dauphin et de Madame Royale (Versailles), de la comtesse de Ségur, de la baronne de Crussol tenant un cahier de musique (musée de Toulouse), de la comtesse de Clermont et de la comtesse de Gramont. Au Salon de 1787, elle présenta les portraits de Marie-Antoinette avec le duc de Normandie sur ses genoux, de la marquise de Pezay, du baron d'Espagnac, de Mlle de la Briche et de Mme Dugazon dans le rôle de Nina (collection de la comtesse S. de Pourtalès).
En 1789, elle réalisa des tableaux du prince Lubomirski, de Mahomet Dervish Kan et d'Hubert Robert. Cependant, à mesure que les événements de la Révolution se déroulaient, elle se sentit de plus en plus menacée et partit pour l'Italie le 5 octobre 1789. Elle visita Turin, Rome et Naples et peignit les portraits de Paisiello, Lady Hamilton en Bacchante et Lady Hamilton en Sibylle (Naples). Invitée du prince Borromée à l'Isola Bella, elle suivit ensuite les conseils du comte Wilzeck et s'installa à Vienne. Elle y passa les années 1793 et 1794, année où son mari fut contraint de divorcer. Elle visita ensuite Prague, Dresde et Berlin, puis se rendit à Saint-Pétersbourg, où elle resta six ans. Elle ne rentra à Paris que le 18 janvier 1802, mais partit bientôt pour Londres (1803-1805). De retour en France, elle acheta une maison de campagne à Louveciennes, près de Paris. Parmi ses œuvres tardives figurent un Amphion jouant de la lyre (1817) et un portrait de la duchesse de Berry (1824). Elle se contentait désormais de se retirer des projecteurs, car son talent avait décliné et son style, comme celui du régime qu'il avait dépeint, était démodé. Fonds du musée et de la galerie
Aix-la-Chapelle : Tête de jeune fille
Angers : L’innocence se réfugie dans les bras de la justice
Avignon (Mus. Calvet) : Portrait de la chanteuse Giuseppina Grassini (1804, huile sur toile)
Berne : Fête alpine
Bologne : La fille de l’artiste
Bordeaux : Hébé
Caen : Portrait de jeune fille
Chantilly : Marie-Thérèse d’Autriche ; Marie-Caroline, reine de Naples ; Marie-Louise Joséphine d’Étrurie
Darmstadt : Marie-Antoinette
Détroit : Marie-Antoinette
Dieppe : N. Jacquemot
Florence : Autoportrait
Fort Worth (Kimbell AM) : Autoportrait (vers 1781, huile sur toile)
Genève (MAH) : Mme Rilliet-Hubert ; Mme de Staël en Corinne
Grenoble : Portrait supposé de La Duthé
Hartford (Wadsworth Atheneum) : La Duchesse de Polignac portant un chapeau de paille (1782, huile sur toile)
Kansas City (Nelson-Atkins MA) : Marie-Gabrielle de Gramont, duchesse de Caderousse (1784, huile sur panneau)
La Fère : Portrait
Le Havre : Pastel
Londres (NG) : Autoportrait au chapeau de paille (après 1782, huile sur toile) ; Mademoiselle Brongniart (1788, huile/bois)
Madrid : Portrait de la reine Maria Carolina; Portrait d'une princesse de Naples
Minneapolis (IA) : Portrait de la Comtesse Maria Theresia Bucquoi, née Parr (179