Portrait d'Anne Marie d'Orléans (Château de Saint-Cloud, 27 août 1669 - Turin, 26 août 1728), première reine consort de Sardaigne et grand-mère maternelle de Louis XV de France
Huile sur toile ovale
75 x 58 cm
Encadrée 88 x 72 cm.
Le tableau représente une jeune femme noble, identifiable comme Anne Marie d'Orléans (St. Cloud 27 août 1669 - Turin 26 août 1728), fille de Philippe d'Orléans (frère de Louis XIV), qui devint plus tard l'épouse de Victor Amadeus II de Savoie en 1684.
La noble femme, immortalisée dans une pose à mi-corps avec une expression souriante, est richement vêtue d'une robe bleue ornée de dentelle blanche sur le large décolleté, agrémentée de nombreux bijoux, et est enveloppée d'un manteau rouge irisé.
Pour des comparaisons iconographiques, voir un tableau du Palais royal, publié dans le catalogue de l'exposition "Royales effiges" de Chambéry (cf. catalogue de l'exposition, Chambéry 1985-1986, p. 25), un portrait en pied dans Racconigi (cf. Noemi Gabrielli, "Racconigi", Turin 1972, p. 202 ;) et un ovale dans la Galleria Sabauda (in M. L. Moncassoli Tibone, "Portraits pour un roi. Vittorio Amedeo II dalla storia all'immagine", Turin 1991, p. 17).
L'absence d'attributs royaux ne permet pas de préciser la date, mais on peut supposer que l'œuvre a été peinte dans les premières décennies du XVIIIe siècle.
Le tableau, compte tenu de ses caractéristiques stylistiques, est à notre avis une œuvre attribuable à Domenico Parodi, l'un des meilleurs portraitistes italiens entre la fin du XVIIe siècle et la première moitié du XVIIIe siècle, qui, comme le montre notre effigie, a réglé son art sur les modèles français les plus usuels, appartenant pleinement au genre du portrait "à la française", inauguré par Hyacinthe Rigaud au début du XVIIIe siècle, connu grâce aux nombreuses copies et gravures.
En effet, il faut rappeler que l'intense échange culturel entre la France et l'Italie a conduit la noblesse italienne à nourrir une profonde admiration pour le goût pictural importé de France, surtout entre la première et la deuxième décennie du XVIIIe siècle, devenant un modèle indispensable pour des auteurs comme Parodi.