Au fond, sous les pins penchés par le vent, un feu debois improvisé annonce la préparation d’un déjeuner, certainement unebouillabaisse que les pêcheurs et leurs épouses préparaient directement sur lebord de mer, utilisant ainsi les poissons abimés dans les filets et difficilesà vendre sur un étal.
Le tout dans l’atmosphèred’une matinée paisible.
Le résultat, un joli témoignage d’une époque où les gens vivaientsimplement, sans artifices, sereins et très souvent plus heureux que de nos jours.
L’œuvre, réalisée à l’huile sur toile, est proposée dans un cadre doré qui mesure 79 cmpar 99 cm et 60 cm par 81 cm pour la toile seule.
Elle est nettoyée, restaurée et signée et datée (19)04 en bas à droite.
Un tableau reposant et rassurant d’un artiste expérimentéet témoin de son temps.
Artiste au faire proche de Courdouan ou de Monticelli quireste un mystère.
Utilisant différentes techniques, ses réalisations sont souvent hétéroclites.
On le trouve assez Courdouan-Guigou pour les sujetsorientalistes, et faux Monticelli pour les paysages avec personnages.
Artiste méconnu, on sait qu’il habite 52, rue de la république à Marseilleen 1879 et 29, rue Nau en 1900.
On sait aussi qu’il accompagne Gagliardini à Cassiset qu'il expose au Salon de Provence en 1907.
Le musée Cantini conserve trois tableaux du sud-algérien (Camparabe de 1902) ; les Gorges d’El Kantara ; Troupeau de chèvres en Afrique du Nord;
Le Musée des Beaux-Arts de Marseille possède, pour sapart, « Plaine à Sétif », « Troupeau de chèvres de 1909 ».
Il est sommairement étudié dans le Catalogue de l’Expositionl’Orient des provençaux de Marseille, de 1982.
Et Aaron, Sheon dans le catalogue de l’expositionMonticelli de Pittsburgh de 1978 publiedeux peintures non orientalistes de Siciliano, en spécifiant qu’il s’agitsurtout d’un peintre de scènes de Plein -Air .
Au « Salon de Provence », Exposition organisée àla Caaisse d’Epargne de Marseille en1907, on relève le nom de M-D Siciliano parmi les exposants.