Huile sur toile de 116 cm par 91cm
Cadre de 136 cm par 111cm
Ce grand tableau d'époque XVIIème siècle, a probablement été exécuté par un collaborateur de PP. Rubens, nous pensons à Jan Boeckhorst (Munster 1605-Anvers 1668).
Il représente l'adoration des rois mages qui viennent apporter les trois cadeaux (or, encens et myrrhe) à l'enfant jésus. Dans la tradition iconographique- Gaspard aux traits asiatiques offre l'encens, Melchior, représenté comme un vieillard blanc et barbu, l'or, et Balthazar, à la peau noire, la myrrhe.
Cette peinture est dans un bel état d'origine. Les couleurs sont restées très fraîches.
Jan Boeckhorst (Munster 1605-Anvers 1668).
Il fut un collaborateur de Pierre Paul Rubens. Boeckhorst prenait rarement la peine de signer ou de dater ses œuvres, de sorte que beaucoup parmi celles-ci furent attribuées à Rubens ou à Antoine Van Dyck, dont il était l’ami. Entretemps, l’histoire de l’art lui a reconnu la paternité de bon nombre d’œuvres, par comparaison de styles ou en se basant sur des pièces d’archives. Avec ses représentations de saints, il se mit au service de la Contre-Réforme. Bien qu’il soit né en Allemagne, on compte Boeckhorst parmi les peintres de l'École flamande.
La Peinture aux XVIe et XVIIe siècles.
À partir de la seconde moitié du XVIe siècle, la peinture prend un nouvel essor surtout en raison de l’élargissement du marché de l’art aux classes bourgeoises. En effet, jusque-là, les commanditaires des peintres étaient soit les institutions religieuses, soit, les cours aristocratiques. Les peintres leur étaient d’ailleurs souvent attachés : moines appartenant aux ordres monastiques dont émanait la commande, ou artistes/artisans embauchés comme « valets » par les princes, et faisant ainsi partie de leur domesticité, pour un temps donné. La seconde partie de la période appelée maniériste correspond à cette explosion du marché de la peinture. Les professions de peintre et de dessinateur/graveur prennent de l’ampleur : ils possèdent souvent des ateliers indépendants, et on assiste à une augmentation considérable des effectifs des différentes guildes urbaines, particulièrement dans les villes italiennes et dans celles des Flandres et des Pays-Bas, qui profitent de la richesse liée au commerce maritime.
Si les plus habiles des peintres, ou les plus fortunés, voyageaient pour se former auprès des maîtres de renom international, notamment ceux de Venise et de Rome, la plupart des autres ne quittaient jamais leur région natale, et travaillaient beaucoup à partir de gravures. Car il faut bien avoir conscience qu’aux XVIe et XVIIe siècles, la copie libre ou l’adaptation des œuvres importantes créées pour les princes était une pratique courante et légitime. Les peintres les plus célèbres étaient d’ailleurs les premiers à produire par dizaines des répliques ou des adaptations de leurs grandes œuvres ; ils les déléguaient souvent à leur atelier.
Un des sujets très en vogue à cette période, pour les tableaux de dévotion familiale, était la nativité ; et les adorations des rois mages, peut-être parce que ce conte faisait rêver…