Le tapis de Sarough est un type de tapis Persan. Les tapis sont divisés en deux groupes d’après leur décor: les décors traditionnels et ceux destinés à l’exportation.
Les pièces traditionnelles ont un médaillon central et les cartons utilisés sont semblables aux Keshans, bien que plus linéaire. On retrouve aussi souvent le motif boteh, plutôt de petite taille.
La bordure principale est de grande taille, ornée du motif hérati de bordure, et flanquée de deux bandes secondaires ornées de rosaces et de méandres
L’hérati
Motif qui se développe à partir du XVIesiècle, il doit son nom à son origine probable: Herat. C’est une composition complexe d’éléments floraux: quatre fleurs (ou quatre palmettes) encadrant un élément rhomboïdal avec une fleur au centre et quatre feuilles en formes de croissant évoquant de petits poissons (on appelle ses formes mahi, signifiant «poisson» en Persan).
Le boteh
Le boteh évoque par sa forme une goutte ou la frondaison d’un cyprès. Certains y voient la langue de feu de Zarathoustra, une larme de Bouddha ou encore une pomme de pin; mais ce motif devait être lié au monde floral puisque boteh signifie «bouquet de fleurs» en persan.
En fait, la «bôteh gegheh» est une fleur mystique iranienne qui provient du symbole chinois du yin et du yang. Les fleurs de bôteh vont en général par paire, représentant très souvent dans le tapis l’union de l’homme et de la femme. C’est la rose imaginaire de l’Iran, la fleur la plus romantique, le symbole de l’amour. On la retrouve sur tous les cartons depuis le XVIIesiècle, sous forme stylisée ou géométrique.
Ce motif peut être figuré en style géométrique ou curviligne.