Vue de la place St Pierre à Rome avec la Colonnade du Bernin. On voit très souvent des pièces au travail grossier, ici c'est tout le contraire. Finesse incroyable avec des pièces de 3/10eme de milimetres au milimetre maxi de largeur pour tous les éléments imbriqués.
Ovale coulé dans du verre de 38 par 32mm. Je n'ai pas compté le nombre de pièces mais vous jugerez par vous même et attribuerez votre propre superlatif à ce bijou. Absence de poinçon sur la monture car l'aiguille de la broche a été changée.
dim totale du BIJOU / 46x40mm.
AU SUJET DES MICROMOSAIQUES :
Les micro-mosaïques sont des pièces italiennes romaines, vénitiennes et florentines. La grande période de fabrication fut entre la fin du XVIIIe et la fin du XIXe siècle. La technique romaine veut que les pièces après l’assemblage et le collage soient cirées contrairement aux pièces vénitiennes.
Les pièces produites à Venise sont souvent considérées comme étant d’une qualité moindre, ce qui est plutôt faux pour les bijoux des XVIIIe et XIXe siècles. Il existe deux types de pièces : les micro mosaïques classiques montées par assemblage de minuscules plaquettes taillées dans des baguettes de verre, smalti filati, et les Pietra dura qui sont des marqueteries de pierres dures et qui sont florentines.
Un assemblage composé de formes régulières est typique de Rome, alors qu’à Venise on utilise une grande variété de forme pour la création des mosaïques. On commence à voir apparaitre ces bijoux ailleurs qu’en Italie au cours du XVIIIe et du XIXe siècles à la faveur du Grand Tour, voyage initiatique qu’entreprenait les jeunes gens (mais aussi les collectionneurs et amateurs d’œuvres d’art) issus de la haute-bourgeoisie européenne durant – ou à la suite – de leurs études.
A cette époque, la photographie n’existe pas encore et ces bijoux permettent de véhiculer en Europe les paysages italiens. Parmi les sujets de prédilection des ateliers on trouve : les paysages de Toscane et d’Italie en général, les ruines antiques et bien entendu les grands monuments de Rome et du Vatican.
Ces pièces faisaient aussi office de souvenirs que l’on ramenait de son voyage. Elles étaient réalisées grâce à un assemblage de petites plaquettes en verre (parfois de pierres ou de la faïences) – des tessères – finement ajustées. Cet assemblage était ensuite inséré dans une monture de verre noir (mais on trouve aussi de l’onyx pour les plus précieuses). Enfin elles étaient serties dans des montures en or jaune ou argent. Avec le temps mais aussi l’augmentation de la demande, le travail perdra en finesse. Les sujets classiques sont remplacés par les sujets floraux.
Aujourd’hui, ces pièces sont couramment montées sur cuivre ou laiton. Si on les trouve couramment vendues aux touristes comme autrefois, les pièces n’ont absolument rien à voir avec la production du XVIIIe siècle.