Le livre repose sur d'autres ouvrages disposés sur un coffre richement sculpté, recouvert d'un éclatant tissu or, pourpre et vert. Derrière lui, un fauteuil Louis XIII garni d'une tapisserie de verdures dans les mêmes tons se trouve devant un tableau représentant un homme barbu, rappelant les saints personnages de Pierre-Paul RUBENS ou Francesco FRACANZANO. Un grand plat en bleu et blanc de la Chine ou du Japon ainsi qu'un vase en porcelaine d'Imari trouvent place devant un grand buffet de la Renaissance d'où semble avoir été sorti à l'instant une précieuse aiguière. Des murs entièrement tapissés de cuirs de Cordoue et d'une grande tenture pourpre négligemment drapée viennent parfaire l'impression de luxe que le peintre a voulu donner à cet intérieur dans l'esprit de la Renaissance.
En cohérence avec son sujet, l'oeuvre comporte un luxueux cadre en bois stuqué et doré (L. 86,4 x H. 72,4 cm).
Élève de LANGLOIS, puis du grand maître de la peinture historique Paul DELAROCHE, Hippolyte-Benjamin ADAM débuta au Salon de 1833 avec Les Reîtres (chroniques de 1572) et des portraits. Vinrent ensuite Les Chartreux en prière, puis Marché au poisson à Marseille (Salon de 1834). Il expose pour la dernière fois en 1841 avec La Récréation et des portraits.
Hippolyte Adam avait pris rang parmi les peintres romantiques et la précision documentaire des détails de ses scènes de genre est remarquée. Il est même dit que "l'atmosphère de ses rues sombres et marchés surpeuplés était assez inquiétante et faisait penser aux romans de Zola ou d'Eugène Sue". Il consacra les dernières années de sa vie à des travaux de décoration.
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