Édition ancienne signée en creux sur la terrasse: « J. Moigniez » et sur les encriers. Il comporte aux extrémités deux godets pour l'encre ( bronze et verre. habilement dissimulés respectivement dans une souche d'arbre et sous un rocher. Moigniez rend avec exactitude, par une ciselure minutieuse des surfaces, les détails des pelages. Le seau est détachable. Le groupe repose sur une base ovale en laiton. Jules Moigniez (1835-1894) démarre sa carrière artistique à l'Exposition universelle de 1855 où il présente un plâtre au sujet animalier intitulé "Chien braque arrêtant un faisan". Il semble affectionner particulièrement les volatiles, ce qui explique ses études chez Paul Comoléra, spécialiste des oiseaux. Cependant, outre ses faisans, hirondelles, aigrettes, moineaux et coqs, Moignez a modelé d'autres animaux : chiens, moutons, gazelles et poulains, ainsi que des scènes de chasse. Il expose régulièrement au Salon, de 1859 à 1892, et connaît un très grand succès en France ainsi qu’à l’étranger et notamment en Grande-Bretagne et aux États-Unis où il vend la moitié de sa production. Ses bronzes sont édités par son père, doreur sur métaux, qui a ouvert une fonderie dans cette intention. On remarque l’excellente qualité des fontes ainsi réalisées et la variété des patines. Concernant les qualités plastiques de ses œuvres, elles se distinguent par le traitement réaliste voire naturaliste des éléments dû à une ciselure très fignolée, et par l’élégance des attitudes. Au Salon, Moigniez envoie aussi bien des plâtres que des bronzes. Ces derniers apparaissent surtout avant 1870, entre autres «Chien braque arrêtant un faisan" (1859) acquis par l’État pour le château de Compiègne, « Faisan et belette » (1864), «Compagnie de perdrix» (1865), «Coq défendant sa famille» (1869). Après sa mort, les bronzes de Moigniez continueront d’être édités jusqu’au début du XXe siècle par Auguste Gouge, qui avait succédé à son père et à lui-même à la tête de la fonderie.