Travail d'un ébéniste parisien Circa 1890
Le corps du haut à volet coulissant dégage un plateau mobile garni d'un cuir vert foncé aux fers dorés avec au centre les Armes Royales
En fond, un entablement de quatre tiroirs surmontés de quatre casiers.
Au sommet un gradin muni d’un tiroir central et couvert d'un marbre bleu turquin, serti d'une galerie à motif de frise de postes en clairevoie.
Le corps du bas ouvre par deux rangées superposées de quatre tiroirs latéraux et un tiroir central de ceinture
Cotés et dos panneautés, encadrés de baguettes en bronze doré, faisant un rappel avec la façade
L’ensemble est agrémenté d’une riche garniture de bronze ciselé et doré au mercure à feuillage de lauriers, cornes d’abondance chargées de fruits, Amours à ailes de papillon, baguettes, galerie etc..
La monture de bronze est signée par l’orfèvre André AUCOC à Paris
Les serrures portent le nom du serrurier Duvivier, connu pour avoir travaillé à la fin du XIXe siècle, pour des grands ébénistes, comme Krieger, Millet et Linke
Vernis au tampon
En très bon état
André AUCOC
La société Aucoc est fondée en 1821 par Casimir Aucoc 154 rue Saint Honoré à Paris. Elle s'installe en 1835 à la prestigieuse adresse 6 de la rue de la Paix à Paris jusqu’à la passation de contrôle en 1936. Cette entreprise restera longtemps familiale sous la direction successive de Jean-Baptiste Aucoc de 1836 à 1856, Louis Aucoc jusqu’en 1887, André Aucoc jusqu'à 1911 avant d’être reprise pas sa veuve jusque 1912, date à laquelle la société prend le nom d’Aucoc & cie.
Aucoc fût avec Christofle et Boin-Taburet l’une des maisons d’orfèvres les plus innovatrices de la fin du XIXe au début du XXe siècle. Leur renommée dérive d’œuvres qui s’inspiraient de modèles et styles anciens, créant des pièces stylistiquement uniques qui troublent souvent le spectateur par leur historicisme.
Ce style unique fut couronné par de nombreuses médailles obtenues aux expositions universelles mais surtout par le mécénat de Louis Philippe, la famille d’Orléans mais aussi de Napoléon III et son épouse la princesse Eugénie, ou encore de la reine Victoria