En 1743, un inventeur de Sheffield, Thomas Boulsover (1706-1788), mit au point un procédé permettant le placage d’argent sur cuivre par laminage à chaud. Il découvrit surtout qu’ainsi associés les métaux plaqués pouvaient être mis en forme et estampés solidairement. D’autres après Boulsover apportèrent des améliorations à son invention et une industrie entière s’établit à Sheffield qui prospéra jusqu'à la mise au point de la galvanoplastie par les cousins George Richards Elkington et Henry, de Birmingham, à la fin des années 1830. Ce procédé révolutionnant le coût de production rendit possible la fabrication de pièces d’orfèvrerie de plus grandes dimensions. Levrat fut l’un des premiers à avoir produit en France des objets en métal doublé d’argent, d’or et de platine dont la qualité égalait celle des ateliers de Sheffield. En 1819, l’excellence de ses réalisations fut saluée par Louis XVIII qui lui remit une médaille d’argent en récompense des « efforts couronnés d’un plein succès au moyen desquels ce fabriquant distingué est parvenu à arracher cette branche d’industrie aux Anglais, en la portant au dernier degré de perfection.» (Journal de Lyon et du département du Rhône, 8 novembre 1819, n° 37).
En 1809, François Levrat est mentionné pour la première fois, associé avec Charpentier. En 1810, il s’associe avec Papinaud et s’établit au 66 rue de Popincourt, à Paris. Ils remportent en 1811 le grand prix (1 500 francs) décerné par la société d’encouragement pour l’industrie française pour la confection d’une cuisine de campagne en plaqué d’argent. Levrat remporte la médaille d’argent pour l’orfèvrerie en plaqué à l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1819 puis à nouveau à celle de 1823. Fort de son succès, il établit un dépôt à Lyon chez M. Parrayon, marchand de nouveautés, place de l’Herbier. La presse locale se fait l’écho du prestige de ses articles « qui sont poinçonnés et contrôlés, ne présentent aucun danger, et se font remarquer sur la table des principales maisons de la Capitale, autant par la solidité que par l’élégance et l’heureux choix des formes. » (Journal de Lyon et du département du Rhône, ibidem). Avant 1815, Levrat produit essentiellement à partir de cuivre doublé d’argent au quarantième qu’il poinçonne de ses initiales. Après 1815, il emploie plus généralement une doublure au vingtième et poinçonne en toutes lettres. En 1827, Louis Levrat - sans doute son fils -, lui succède en association avec Théodore Parquin. Si le guéridon ici présent est un témoignage unique du mobilier en doublé produit par François Levrat, Parquin en réalisa en plus grand nombre, essentiellement des baignoires.
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