Quelques très légères taches
Circa 1930-1935
Aquarelliste dont la carrière connut son apogée dans la première moitié du 20ème siècle, Marcel Jean Brimeau sut malgré tout s’affirmer dans le temps puisqu’il fut salué par le prix Fernand Renault, en 1975, décerné lors du Salon des Artistes Français. Né en 1889, il peignit principalement la Bretagne, avec une prédilection pour l’’île de Bréhat, et les rues et monuments de Paris. Cet aquarelliste au trait ferme et déterminé, coloriste de la douceur et des teintes pastelles, mourut en 1990.
Délicieuse aquarelle de Marcel Jean Brimeau! Certes le sujet n’est pas original! Dès 1837, le britannique William Turner tombait sous le charme du Quai de la Corse, dans l’île de la Cité, ou se tenait le fabuleux Marché aux Fleurs. Eugène Galien-Laloue, (1854-1951), ce peintre de la vie parisienne qui croquait avec grand bonheur, sur le vif, les scènes de la vie parisienne, ne resta pas indifférent à ce ravissant petit coin de Paris, coincé entre le Pont au Change et le Pont Notre-Dame, à l’ombre de l’imposante Tour de l’Horloge du Palais de la Cité. Il en saisit toutes les subtilités et délicatesses à différentes saisons. Georges Stein (1818-1890), autre amoureux de Paris, sut lui aussi rendre sur de nombreuses toiles tout le charme de ce Marché aux Fleurs. Henri-Alexis Schaeffer (1900-1975), François Gérôme (1895-?), Frank-Will (1900-1950) dont les éditions Barré & Dayez populariseront certains de ses tableaux en cartes postales, Henry Malfroy (1895-1944) et même Bernard Buffet en 1989 immortalisèrent cet endroit.
L’aquarelle de Marcel Jean Brimeau est de cette veine, et le peintre avec raffinement et délicatesse, hisse son œuvre au même rang que ses célèbres confrères.
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