Gabriel Huquier (1695-1772) est un graveur, éditeur et célèbre marchand d’estampes parisien.
Marchand d’estampes établirue Saint-Jacques, Huquier se distinguait surtout par ses profondes connaissances dans les arts et l’usage qu’il en faisait. Figure centrale de la production de gravures ornementales auxviiiesiècle, il a joué un rôle important dans la conception et l’ornement de stylerocaille. Ses interprétations et ses adaptations des œuvres deWatteauont fait de ses gravures la source principale de diffusion des œuvres deWatteauà son époque.
On a de lui un grand nombre de gravures à l’eau-forte, d’aprèsJacques de Lajoue,François Boucher,Gilles-Marie Oppenord,Juste-Aurèle Meissonnier,Alexis Peyrotte,Nicolas Pineauet beaucoup d’autres maitres français de l’époque.
Possédant une nombreuse collection de dessins et d’estampes, ses portefeuilles étaient ouverts, certains jours de la semaine, à tous les artistes et amateurs qui se présentaient. Ses collections ont été dispersées à trois grandes ventes aux enchères, en 1761 à Amsterdam, en 1771 à Paris et, après sa mort, à Paris en 1772.
Également graveur, éditeur et marchand d’estampes, son fils,Jacques-Gabriel Huquierépouse Anne-Louise Chéreau, fille du graveur Jacques Chéreau le 30 novembre 17581. Jacques-Gabriel Huquier a quitté la France pour l'Angleterre en laissant femme et enfants. Il a gravé des sujets dans le même genre que son père et de nombreuses vues de villes.
Jean-Baptiste Perronneau (1715-1783) est un célèbre peintre français du 18eme siècle surtout connu pour la qualité de ses portraits
Perronneau reçut d'abord sa formation auprès du graveurLaurent Carset du peintreCharles-Joseph Natoire, lui-même disciple deFrançois Lemoyne. L'on sait également que Perronneau a travaillé pour le graveurGabriel Huquier, éditeur et marchand d'estampesrue Saint-Jacques, àParis. C'est à partir desannées 1740qu'il commença une carrière deportraitisteen utilisant surtout l'huile sur toileet lepastel.
Portrait deLambert Sigisbert Adam(1700-1759), sculpteur français,Paris,musée du Louvre.
Il exposa pour la première fois auSalon de Parisen 1746. Quelques années plus tard, lors du Salon de 1750, un incident l'opposa à son grand rival,Maurice Quentin de La Tour: dans sonSalonde 17672,Denis Diderotrelate que La Tour avait commandé son portrait à Perronneau, qui présenta le tableau comme il se devait, sans se douter que La Tour, pour sa part, avait secrètement réalisé sonAutoportrait. Une fois les deux pastels exposés côte à côte, l'œuvre de l'artiste confirmé supplanta celle du jeune Perronneau et remporta le prix. À cette occasion, Diderot soupçonna La Tour de jalousie envers ce cadet si prometteur et lui reprocha d'avoir inutilement«humilié [son] confrère3».
La consécration vint cependant lors du Salon de 1753 grâce à deux portraits4: celui du peintreJean-Baptiste Oudry, à dominante de vert et de bleu, et celui du sculpteurLambert Sigisbert Adam, à dominante de verts. Perronneau fut dès lors admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture.
Sa carrière paraît toutefois s'interrompre à partir d'une certaine époque5: il se peut que Perronneau ait cessé d'exposer ses œuvres au Salon vers la fin desannées 1770et n'ait plus guère exercé dans la capitale. En revanche, on retrouve sa trace dans différentes villes de France: surtoutOrléans, mais aussiBordeaux,ToulouseetLyon, où il travaillait en fonction de ses commandes. Divers historiens ont avancé l'hypothèse de sa rivalité avec Quentin de La Tour, portraitiste attitré de la cour de Versailles, mais le fait n'est pas établi.
Toujours est-il que Perronneau voyagea constamment à travers l'Europe; c'est ainsi qu'on le vit àTurinet àRome, àHambourg, enAngleterre, enEspagne, enPologne, enRussieet auxPays-Bas.
Il mourut en 1783 àAmsterdam, oublié par ses contemporains. Sa veuve, Louise-Charlotte Aubert, épousa trois mois plus tard le peintreJean-Baptiste Claude Robin
Dans un bel encadrement plus récent.