Le portrait de Madame de Sorquainville est une huile sur toile de Jean-Baptiste Perronneau (vers 1715 Paris – 1783 Amsterdam) conservée au Musée du Louvre. Elle mesure 101 cm de haut par 82 de large. Elle est datée de 1749.
Madame de Sorquainville, épouse d’un conseiller au parlement de Rouen est peinte par Jean-Baptiste Perronneau à l’âge de 52 ans. Assise dans un fauteuil et accoudée sur un coussin posé sur une console, elle laisse apparaître un léger sourire sur ses lèvres. Ses mains se rejoignent dans une pose élégante.
Madame Sorquainville est vêtue à la mode de son temps, elle porte sur sa chevelure poudrée un bonne à bec, un petit ruban de velours noir masque les rides de son cou, sa robe est dite à la française et se constitue d’un corset caché par le ruban bleu, d’une jupe plissée et d’un faux manteau. Le vêtement est en taffetas aux tons changeants.
Par le cadrage rapproché, le décor sobre et les couleurs douces, l’artiste a choisi de réaliser un portait intimiste qui met en valeur l’expression de son modèle, elle a un air vivant voir malicieux.
Jean-Baptiste Perronneau (1715-1783) savait tout commeMaurice Quentin de la Tour(à qui il fut toujours comparé) rendre la personnalité de son modèle. Mais dans son œuvre le rendu est plus fort, plus solide chez que son illustre contemporain, il s’intéressait moins aux effets de peinture ce qui explique qu’il ait représenté avant tout des hommes de la bourgeoisie. Ce portraitiste fut très en vogue durant les décennies 1740-1750. Il maitrise la peinture à l’huile mais c’est surtout dans le pastel qu’il excelle et en regardant ce tableau, nous ressentons l’influence de cette technique dans la légèreté de la touche.
Oublié pendant près d’un siècle, Jean-Baptiste Perronneau fut heureusement redécouvert par les frères Goncourt qui voyaient en lui un coloriste exceptionnel. Et il est vrai qu’il aurait été bien dommage d’oublier les attitudes vivantes de ses modèles et la précision de sa peinture.