Dans un bel encadrement plus récent.
Jean-Baptiste Perronneau (ou Perroneau), né à Paris en 1715 et mort à Amsterdam le 19 novembre 1783, est un peintre, graveur et pastelliste français réputé pour ses portraits.
Perronneau reçut d'abord sa formation auprès du graveur Laurent Cars et du peintre Charles-Joseph Natoire, lui-même disciple de François Lemoyne. L'on sait également que Perronneau a travaillé pour le graveur Gabriel Huquier, éditeur et marchand d'estampes rue Saint-Jacques, à Paris. C'est à partir des années 1740 qu'il commença une carrière de portraitiste en utilisant surtout l'huile sur toile et le pastel.
Il exposa pour la première fois au Salon de Paris en 1746. Quelques années plus tard, lors du Salon de 1750, un incident l'opposa à son grand rival, Maurice Quentin de La Tour: dans son Salon de 1767, Denis Diderot relate que La Tour avait commandé son portrait à Perronneau, qui présenta le tableau comme il se devait, sans se douter que La Tour, pour sa part, avait secrètement réalisé son Autoportrait. Une fois les deux pastels exposés côte à côte, l'œuvre de l'artiste confirmé supplanta celle du jeune Perronneau et remporta le prix. À cette occasion, Diderot soupçonna La Tour de jalousie envers ce cadet si prometteur et lui reprocha d'avoir inutilement «humilié [son] confrère».
La consécration vint cependant lors du Salon de 1753 grâce à deux portraits: celui du peintre Jean-Baptiste Oudry, à dominante de vert et de bleu, et celui du sculpteur Lambert Sigisbert Adam, à dominante de verts. Perronneau fut dès lors admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture.
Sa carrière paraît toutefois s'interrompre à partir d'une certaine époque: il se peut que Perronneau ait cessé d'exposer ses œuvres au Salon vers la fin des années 1770 et n'ait plus guère exercé dans la capitale. En revanche, on retrouve sa trace dans différentes villes de France: surtout Orléans, mais aussi Bordeaux, Toulouse et Lyon, où il travaillait en fonction de ses commandes. Divers historiens ont avancé l'hypothèse de sa rivalité avec Quentin de La Tour, portraitiste attitré de la cour de Versailles, mais le fait n'est pas établi.
Toujours est-il que Perronneau voyagea constamment à travers l'Europe; c'est ainsi qu'on le vit à Turin et à Rome, à Hambourg, en Angleterre, en Espagne, en Pologne, en Russie et aux Pays-Bas.
Il mourut en 1783 à Amsterdam, oublié par ses contemporains. Sa veuve, Louise-Charlotte Aubert, épousa trois mois plus tard le peintre Jean-Baptiste Claude Robin