Achille Cesbron est né à Oran (Algérie) le 5 novembre 1849 issu d'un couple de la 1ere génération de colons de l'Algérie, Théodore Cesbron et de Catherine Georgeon. Achille Cesbron est l'élève de Léon Bonnat, Louis Français et Fernand Cormon à l'École des beaux-arts de Paris. Il débute au Salon de 1877 et y exposa ensuite avec régularité. Il y est reconnu et récompensé, obtenant une mention honorable dès 1882, une 3e médaille en 1884 et une 2e médaille en 1886. La même année il obtient le prix Marie Bashkirtseff. Il est également distingué par une médaille d'argent à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889 à Paris et également en 1900. Lorsqu'il obtient la Légion d'honneur en 1897, cette décoration lui est remise par William Bouguereau.
Ce spécialiste reconnu des natures mortes de fleurs était renommé pour la finesse sensuelle de ses compositions florales et tout particulièrement pour son talent à représenter les roses.
Il réalise aussi, conjointement avec Georges Jeannin, la décoration du Salon du Passage de l’hôtel de ville de Paris.
Il est également l'auteur de cartons de tapisseries pour la manufacture de Beauvais dont les 4 parties de la France qui seront envoyées à l'exposition universelle de Chicago (1893) et Les oiseaux. Il est l'auteur du portrait de Jean Richepin en frontispice dans l'édition Les chansons de Miarka et de Alexandre Georges dans le même ouvrage.
Son amour artistique pour les végétaux conduisit Cesbron à fonder en 1902, au jardin fleuriste de la ville de Paris à la porte d'Auteuil, avec l'appui de l'influent conseiller municipal Maurice Quentin-Bauchart, une « Académie des arts de la fleur et de la plante » ayant pour vocation de délivrer un enseignement artistique gratuit de dessin et peinture floraux. En 1893 son nom est donné à une rose obtenue par Rousset. Disciple et ami du peintre paysagiste Louis Français, il est chargé de transformer en musée la maison de l'artiste à Plombières-les-Bains, devenue l'actuel musée Louis Français. En 1896 l'état lui achète Les mercredis chez le peintre Français.
En hommage posthume à son œuvre, une exposition rétrospective eut lieu au Cercle artistique et littéraire de la rue Volney à Paris (qui lui avait déjà consacré une exposition réunissant 118 toiles en 1894), du 5 au 31 mai 1913.
Cesbron était membre de la Fondation Taylor et demeurait au 13 de la rue Jacquemont à Paris. A noter qu'il fut le père de la célèbre cantatrice Suzanne Cesbron-Viseur.
Collection publiques:
Musée d'Orsay: Pensées dans un vase, huile sur toile.
-Châteaudun, musée municipal des beaux-arts et d'histoire naturelle : Puits aux roses
-Nevers, musée municipal Frédéric Blandin : Bouquet de roses à la guirlande, huile sur toile
-Musée des beaux-arts d'Angers :
Frise de fleurs, huile sur toile
Roses France, huile sur toile
-Musée des beaux-arts de Nantes : Jonquilles, huile sur toile
-Paris, musée d'Orsay : Pensées dans un vase, huile sur toile
-Musée Henri-Barré (Thouars)
Nature morte raisins pommes et Bouquet de roses
-Musée de la rose (Val de Marne)