Hiver 1911
Huile sur toile, 38 × 55 cm
POZIER JACINTHE naît le 3 juin 1844 au 93 quai de Valmy à Paris, il a deux frères, issu d’une famille aisée. Son père lui assure une éducation classique. IL est admis au Lycée impérial Bonaparte renommé en 1870 lycée Condorcet; il eut pour camarade Emile Renouf qui initiera à la peinture. A cette époque, la famille Pozier, passais les vacances à Honfleur. Pour se perfectionner dans sa passion naissante à la peinture il entre à l'Académie Julian fréquenté seulement par une vingtaine d’élèves, Il était donc très à l'aise à cette époque de profiter des corrections de Gustave Boulanger et de Jules Lefebvre. D'un caractère agréable, il sympathise vite avec les étudiants et les professeurs. Son père le pousse à rentrer au Ministère des Travaux publics en qualité de géomètre pour lui assurer des revenus réguliers. il gravira tous les échelons et finira géomètre de 1er classe au plan de Paris. Son amitié avec Marius Gourdault date de cette époque .Féru de musique classique, admirateurs de Beethoven, de Gluck, de Mozart il allait en compagnie de son ami Renouf presque tous les dimanches applaudir les œuvres aux concerts Pasdeloup. Chaque mardi, les deux amis se réunissaient à la campagne chez les parents de Jacinthe à Éragny-sur-Epte dans l'Oise à l’époque distante d’environ deux heures de Paris par le chemin de fer. Il débute au salon à 33 ans en 1877 , obtient une mention en 1884 et 1877. La maison familial de Jacinthe Pozier étais proche de « La Pommeraie » demeure acquise par Camille Pissarro en 1884 grâce à un prêt financier de Claude Monet. Le travail de Pissarro aura une grande influence sur Pozier qui admirait son œuvre, ils se fréquentent plusieurs années, néanmoins les deux hommes ont des idées politiques radicalement opposées, après 1899 et sans doute à cause des prises de position de Pissarro dans l’Affaire Dreyfus qui a profondément divisé la société française de l’époque les deux hommes s’évitent cordialement. Il prendra sa retraite à 55 ans en 1898. Il meurt à Eragny en 1915 à l’âge de 71 ans attristé par la guerre et la mort de son fils à Verdun survenu quelques mois plus tôt. il est enterré à Eragny sur Epte berceau de sa famille. Le fond d’atelier de Jacinthe Pozier, environ cinquante tableaux seront vendu onze ans après sa mort le 8 février 1926 à l’hôtel des ventes Drouot par maitre Henry Baudoin.