Sans cadre circa 15.8 x 11.5 cm
Cadre 40.5 x 35.3 cm
Œuvre sur papier blanc uni. Dessin à la mine de plomb.
Signature du cachet d’atelier dans le coin inférieur droit de l’œuvre apposé par la Galerie Rive Gauche.
Œuvre présentée sous verre dans un encadrement très propre.
Origine et provenance : Galerie Rive Gauche, Noêmia Mourão, Solange Darbois et Mme Leon Paul Farge dit Cheriane.
Direction : Rudi Augustinci
Située au 44 rue de Fleurus à Paris, la galerie Rive gauche fut fondée au début des années 1950 par le collectionneur et historien d'art Heinz Berggruen. Celui-ci y présenta environ 80 expositions jusqu'à la fin des années 1970. Il fut toujours attiré par des œuvres rares et peu connues des grands artistes de son temps : beaux tirages de gravures de Paul Klee ou de Pablo Picasso, papiers découpés d'Henri Laurens ou d'Henri Matisse, bois gravés de Joan Miró ou aquarelles de Fernand Léger ou de Roger de La Fresnaye.
Il avait constitué par ailleurs une collection personnelle d'œuvres majeures du 20ème siècle.
État de conservation assez bon, léger empoussiérage du temps.
Emiliano Di Cavalcanti (Emiliano Augusto Cavalcanti de Albuquerque Melo) est un peintre brésilien considéré comme le père de l'école brésilienne de peinture moderne.
D'abord caricaturiste, il exposa pour la première fois ses œuvres à Sao Paulo en 1916, année de sa rencontre avec Anita Malfati, artiste nourrie d'une expérience picturale acquise à Dresde, Berlin et New-York, qui va donner une impulsion déterminante à sa carrière. Ils fondèrent ensemble en 1922 la Semaine d'art moderne de Sao Paulo.
Il séjourna à Paris entre 1923 et 1925 et y revint entre 1935 et 1940. Picasso, Léger, Cocteau, Satie devinrent ses amis. Son œuvre fut d'abord marquée par Chagall et l'expressionnisme (Cinq Jeunes Filles de Guaratingueta, 1926, musée de São Paulo), avant de se confronter au Picasso de la période classique. Cavalcanti rendit hommage, sa vie durant, à la femme et, plus précisément, à la mulâtresse dont il fit un symbole social (Samba, 1925).
Ce thème s'inscrivait dans les préoccupations politiques de l'artiste qui s'accentuèrent après 1930 (la Réalité brésilienne, série d'encres de Chine, 1930). Dans son album La Réalité brésilienne il offrit, à travers 12 encres de Chine, une série de portraits caustiques, impitoyablement caricaturaux. En 1929, il peint sa première fresque. Il en réalisa un certain nombre, notamment pour le palais des Alvorades à Brasilia, construit par l'architecte Oscar Niemeyer. En 1955, Cavalcanti publia son autobiographie tandis qu'il participait à la Biennale de São Paulo (en 1951, 1953 et 1963) et à celle de Venise (1956).
Le M. A. M. de São Paulo, qui conserve un très important fonds de dessins, organisa une rétrospective de son œuvre dès 1971.
La cote de cet artiste est toujours soutenue, que ce soit pour ses toiles ou ses œuvres sur papier.