"Bureau De Dame En Marqueterie Attribué à Paul Sormani"
Petit bureau de pente galbé à toutes faces, attribué à Paul Sormani (1817-1877). Décor d'une marqueterie en bois d'olivier à motif de chevron. Pieds cambrés ornés de bustes d'enfant et de sabots feuillagés. Entourage des pieds, des ceintures et de l'abattant garnis de joncs feuillagés en bronze. Galerie en forme d'ogives ajourées reposant sur un dessus chantourné. Intérieur en bois de rose avec casier et trois petits tiroirs galbés en marqueterie de cube. Epoque NIII.
Nous connaissons deux modèles similaires signé de Paul Sormani, celui que nous vous proposons est identique en galbes et bronzes à l'un d'eux qui est passé le 27/03/13 à l'étude de Maître Tajan, il s'est vendu 8000 euros plus frais. Il n'était différent qu'au niveau de la marqueterie (voir la dernière photo). L'autre est dans une collection particulière, c'est un modèle identique à tout point de vue au notre mais il ne possède pas de tiroir en ceinture.
"P. Sormani", et situé "114 rue du Temple". Époque Napoléon III. Paul Sormani (1817-1877) grand ébéniste d'origine lombardo-vénitienne, se consacre tout d'abord à la fabrication de nécessaires et petits meubles de fantaisie, puis se spécialisa dès 1854 dans la production de meubles de style Louis XV et Louis XVI, caractéristiques par la qualité d'exécution. Il participe aux expositions universelles de 1855, 1862 et 1867 où il obtient de nombreuses récompenses. Paul Sormani établit successivement sa boutique en 1847 au 7 cimetière Saint Nicolas, puis en 1854 au 114 rue du Temple puis en 1867 au 10 rue Charlot à Paris ce qui permet de dater notre meuble entre 1854 et 1867. Quand Sormani décède, son fils Paul-Charles et sa mère Ursule Marie Philippine (née BOUVAIST) reprennent l'activité sous la raison sociale "Sormani Veuve Paul et Fils", à partir de 1878. En 1914, son fils Paul-Charles Sormani (1848-1934) s'associe avec Thiebault frères pour créer une boutique au 134 boulevard Haussmann qui perdure jusqu'en 1934. D. Ledoux-Lebard "Le Mobilier français du XIXe siècle", par D. Ledoux-Lebard, Paris, Ed. de l'Amateur, 1984, p.583
A noter que ce bureau est d'une grande qualité d'exécution, présenté autrefois au milieu des grands salons parisiens, disposé à proximité des sièges et utilisé comme petit meuble volant, d'où la nécessité d'une marqueterie sur toutes les faces.
Nous avons laissé les deux petites fentes de côté qui sont discrètes.