Madeleine Plantey (1890-1985) - Nu féminin de dos

Madeleine Plantey (1890-1985)
Nu féminin de dos
Huile sur toile
Signé en haut à gauche
Dimensions de l’oeuvre : 38 x 61 cm

Originaire d’Avignon, Madeleine Plantey suit le cours de dessin du peintre lyonnais Tony Tollet avant de s’installer dans son propre atelier rue Laurencin à Lyon. Ses escapades dominicales à la campagne sont l’occasion de peindre les paysages rhodaniens dont la flore devient le sujet de charmantes natures mortes. Artiste prolifique, Madeleine Plantey est particulièrement connue pour ses représentations du corps féminin, tantôt en ballerines, tantôt dans des scènes d’intérieur.

En 1939, la Galerie Charpentier, où ont été présentés les plus grands peintres de son temps, lui consacre une exposition en son hôtel particulier du 76, rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris. Ses nus féminins et ses danseuses en tutu sont particulièrement bien accueillis par la critique. Madeleine Plantey est également régulièrement exposée dans les galeries de la rue Auguste Comte à Lyon et présente plusieurs de ses oeuvres dans les salons parisiens. Son premier nu intègre les collections nationales françaises en 1949 et se trouve à ce jour conservé au Musée des Beaux-Arts de Lyon.

L’huile sur toile que nous proposons représente une jeune femme nue de dos, allongée, les cheveux blonds lâchés. Elle est étendue sur un sofa que recouvrent différentes étoffes et qu’encadrent des tentures dont les plis mettent en évidence la sinuosité des lignes de son corps. Au second plan, le drapé du vêtement savamment disposé sur le dossier d’une chaise participe à l’équilibre de la composition. Madeleine Plantey s’est par ailleurs montrée attentive au mouvement du bras droit du modèle ainsi qu’à la position de ses jambes.

Les références aux grands nus qui ont jalonné l’histoire de l’art sont multiples, des odalisques d’Ingres à la variété infinie des nus intimes de Degas qui ont contribué à faire de l’artiste une des figures majeures de la peinture moderne. En effet, au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, la représentation de la nudité s’est émancipée de l’idéalisation académique héritée de l’Antiquité classique jusqu’à devenir un genre particulier s’inscrivant dans la contemporanéité.

Collections publiques
Lyon, Musée des Beaux-Arts
Avignon, Musée Calvet