Bord roulé sur raidisseur.
Oreilles en feuilles doublées à angles rabattus, positionnées à cheval et rivées.
Anse ballante en fer forgé.
Poinçon de maître L.C.
Poinçon au R couronné insculpé 2 fois.
Diamètre: 19 cm.
Hauteurau bord : 9 cm.
XVIIIe s.
Très bel état.
Voir renseignements supplémentaires sur: http://antiquites-lauginie.fr
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Il nous est pénible, mais néanmoins nécessaire de revenir une fois de plus, sur la mauvaise interprétation du R couronné que l’on peut encore lire çà et là. La confusion vient essentiellement de l’article de «l’Estampille» de décembre 1999, dans lequel l’auteure: L. MOOR, attribue le R couronné aux objets de «style Louis XIV» qu’elle date arbitrairement «d’époque Louis XIV». C’est oublier que le 1er septembre 1715, à la mort du roi Soleil, les artisans de France n’ont pas brutalement cessé de fabriquer des objets et des meubles du style du règne passé. C’est ainsi qu’on peut rencontrer des flambeaux en argent du même type que L. MOOR qualifie d’époque Louis XIV, avec des poinçons datables, sans contestation, de la période 1750, 1760… Ce qui est valable pour l’argent l’est également pour le bronze, le cuivre et le laiton.
En résumé, la tentative de démonstration de L. MOOR part d’un axiome faux et arrive inévitablement à une conclusion erronée et péremptoire.
Nous préférons, quant à nous, tenter de raisonner avec à l’origine une hypothèse, ce qui nous semble plus rigoureux et plus prudent.
Ainsi pour avoir personnellement examinés de visu plus de 60 objets poinçonnés au R couronné, nous sommes tentés de les dater contemporains du C couronné (1745-1749) et de leur supposer une origine provinciale, compte-tenu de leur typologie, de leur fonction, ou de la localisation de leur collecte. Tout ceci reste encore à confirmer.
Pour parfaire leurs connaissances sur les poinçons au R et au C couronné, nous ne pouvons qu’encourager les amateurs de dinanderie soucieux de renseignements fiables, à lire les passionnants articles de Roger VERDIER, dans son bulletin de «l’Association des Amis de l’Objet d’Art Savant et Populaire» de décembre 2007. C’est là, l’avis éclairé d’un érudit, qui a su reconnaître et dépasser les mauvaises interprétations des C et R couronné. Nous lui en savons gré, avec en plus l’art de placer le débat au-dessus des élucubrations de l’article de «l’Estampille».