Dimensions l’œuvre: 17,5 x 11,5, avec le cadre 37,5 x 32,5 cm
Ce dessin urbain et industriel est fin et soigné.
Il s’agit probablement du canal Saint Martin.
On peut voir plusieurs bateaux amarrés et une grue au premier plan donnant sur les immeubles parisiens.
L’artiste a coloré une partie de son dessin laissant apparaitre un morceau de ciel bleu, deux portes brunes et une façade d’immeuble bicolore apportant ainsi une touche poétique à son oeuvre
Après ses études secondaires à Monaco, son père officier de marine l’encourage dans son envie d’être peintre.
Il monte à Paris en 1925, devient l’élève de Roger de La Fresnaye et expose au Salon des indépendants et au Salon d’automne ou il expose des toiles cubistes et des portraits.
L’année suivante, Il s’installe à Ostende où il s’inspire à la fois de ses contemporains Ensor, Permeke, Labisse tout en s’imprégnant de la peinture ancienne flamande et hollandaise, Van Eyck, Hans Holbein, Dürer, Brueghel découverte en visitant les musées de Bruges et de Gand.
Ses peintures deviennent à la fois surréalistes, classiques et expressionnistes
Détournant souvent dans ses tableaux des thèmes mythologiques et empruntant à l’imagerie de la publicité de son temps à des fins humoristiques .Il est surnommé l’Ange du mauvais goût par ses détracteurs. Mais ses provocations l’amène à la notoriété
En 1930, il s’installe à Paris et reçoit en 1936 le prix Paul Guillaume (partagé avec Tal-Coat) pour Saint Sébastien
Il obtient une commande en 1937, Le Toucher pour le pavillon de la manufacture de Sèvres à l’Exposition internationale de Paris. En 1938, Albert Sarraut, Ministre de l’Éducation nationale lui propose la décoration murale de la salle à manger de l’ambassade de France à Ottawa au Canada.
En 1946, il participe à l’exposition Surréaliste de Lille avec Magritte
Il expose au salon de Mai
Reconnu comme précurseur d’une génération de jeunes peintres à l’exposition «Douze ans d’art Contemporain» à la Galerie Nationale du Grand Palais en 1972
Il participe à l’exposition «Mythologies quotidiennes» au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris du ainsi qu’à celle «Les Réalismes entre révolution et réaction 1919-1939» au Centre Georges-Pompidou.
Il est nommé Chevalier de la légion d’honneur en 1991.
Alfred Courmes,«l’inclassable» a mis sa solide culture et technique classique au service d’un art empreint d’un humour décapant et d’une grande poésie.
Il a suivi son chemin sans jamais céder à la facilité. La valeur de cet artiste attachant et singulier est aujourd’hui reconnu dans les milieux d’art.
-Gilles Bernard et V. Andriveau, Alfred Courmes, Paris, Le Cherche midi, 2003, 183p
Musées:
Paris, Centre Georges-Pompidou
Musée de Bormes-Les-Mimosas, Alger, Beauvais, Blérancourt, Boulogne-Billancourt, Grenoble, Issoudun, Poitiers et Roubaix.
le conservateur du Musée d’art moderne de New York acquiert à titre personnel le Saint- Sébastien à l’ écluse.