La «Manufacture de Porcelaines, faïences et terres cuites» des Samson ( quatre générations ) est le plus bel exemple, dans le domaine des arts du feux, de l’ intérêt porté au XIXe siècleet dans la première moitié du XXe aux styles du passé, le XVIIIe comme le Moyen Age ou la Renaissance, et pour tous les exotismes, l’ Espagne comme la Saxe ou la Chine. Avec une production très riche, variée et d’ excellente qualité, les Samson furent des génies de l’ imitation et les meilleurs reproducteurs de pièces anciennes en matière d’ art céramique.
Edmé Samson (1810-1891), peintre décorateur sur céramique établi en 1845 au n°7 rue Vendôme à Paris, achetait ses blancs, autrement dit les porcelaines non décorées, à diverses manufactures parisiennes. Son fils Emile (1837-1913) qui lui succéda, commença à faire des reproductions d’anciennes porcelaines.
Présent à l’Exposition des Beaux-Arts appliqués à l’Industrie de 1863, Emile Samson se fit particulièrement remarqué pour ses porcelaines imitant les « Vieux Japon ». Il installa en 1864 une manufacture à Montreuil-sous-Bois, près de Paris et connut un grand succès à l’Exposition Universelle de Paris en 1867 avec ses imitations de Saxe, Chine et Japon, jugées toutes de très belle qualité.
A l’Exposition Universelle de 1889, Samson & Cie était réputée pour être spécialisée dans les pièces de grandes dimensions tant en faïence qu’en porcelaine, dont les modèles provenaient des plus grands musées français et étrangers, comme le Musée du Louvre ou le Victoria & Albert Museum de Londres. Emile s’associa en 1891 avec son fils Léon (1868-1928), sous la raison sociale de Samson & Fils, qui donna une grande extension à la manufacture, employant un grand nombre d’ouvriers et de décorateurs. Outre la fabrication et décoration de ces porcelaines, la manufacture Samson disposait également d’un atelier de bronzes pour leurs superbes montures.
En général, les Samson sont marqués d’un monogramme où figure le S du porcelainier, adapté de façons diverses.