Notre commode porte une fausse estampille d'Etienne Avril, probablement apposée dans les années 1960 pour en augmenter la valeur. Cette attribution est absurde puisque ce travail n'a rien à voir avec celui d'Etienne Avril, dont l'oeuvre est quasiment rattachée au style Louis XVI. Néanmoins elle est sans aucun doute l'oeuvre d'un grand maitre, compte tenu de la qualité de sa fabrication, de ses matériaux (marbre rose, bronzes finement ciselés et dorés à l'or fin) et de son élégance : ses proportions sont parfaites, sans aucune faute de goût. C'est un beau modèle, sans aucun doute l'oeuvre d'un grand ébéniste parisien, à rapprocher de l'oeuvre de Reizell ou un modèle simple de Topino qui utilisait beaucoup l'acajou en entourage de ses panneaux marquetés. Pour pousser plus loin l'attribution, notre commode a une caractéristique propre, qui agit comme une signature de l'ébéniste : le fait que les chutes d'angles soient posées sur des "terrasses" qui ressortent de la caisse. Ces dernières sont prises dans la masse et pas rapportées. Cette particularité rare est le propre d'un seul ébéniste, comme sa signature. Mais nos recherches n'ont pas permis à ce jour d'avancer une hypothèse certaine.
Excellent état, notre commode sort de chez l'ébéniste avec un vrai vernis au tampon. Dorure des bronzes à l'or fin très bien conservée, possiblement redorés au 19e siècle.
Longueur : 128 cm
Profondeur : 59 cm
Hauteur : 89 cm