Signée et bas à droite
Annotée au dos, « Mayo Paris 1952 »
Dimensions : 61 x 46 cm, avec cadre : 71 x 57 cm .
Provenance : collection Philippe Noiret
Le peintre dépeint une forêt vierge dans lequel le spectateur est appelé à se perdre. La frontalité du rideau de verdure n’est qu’apparente : lorsque l’on s’y penche plus en détail, le rideau s’effrite et se détache en une multitude de feuilles, comme autant de mains prêtes à attraper le spectateur. Les tons sont ocres, verts, blanc. La peinture, presque abstraite, démontre qu’elle représente un objet du réel grâce au peintre, qui figure deux troncs en transparence.
Antoine Malliarakis dit Mayo est né à Port-Saïd, en Égypte, d’une mère française et d’un père grec. Il étudie à Alexandrie puis quitte son pays natal pour la France. À la capitale en 1924, il rencontre Man Ray, Tristan Tzara, Robert Desnos… et découvre le Paris de Montparnasse.
Il rencontre André Breton, mais évite de rejoindre le mouvement surréaliste pour conserver sa liberté de peintre. Il connaît ses premières réussites en 1929, alors qu’il expose à la galerie des Quatre Chemins avec De Chirico. Outre son activité de peintre, il fait carrière dans la décoration de café à la mode et de décors de pièces de théâtre (pour Marcel Duhamel, Les hauts de Hurlevent, il collabore avec Christian Bérard and Boris Kochno pour les costumes et les décors Roland Petit, crée les costumes des Enfants du Paradis…). Il voyage en Grèce, en Espagne, s’installe à Rome et retourne à France en 1985.
Bibliographie :
. Bénézit, « Mayo, Antoine pseudonym of Malliarakis » Oxford Library online, 31 oct. 2011
Musées :
. À Paris : Centre George Pompidou-musée d’art moderne ; CNAP (centre national des arts plastiques). En France : Musée Greuze de Tournus,