Jean-Baptiste Clésinger (1814-1883) approuve la sculpture aux cotés de son père, le sculpteur académique Georges-Philippe Clésinger (1788-1852) qui fait son éducation artistique et l'emmène à Rome en 1832, puis il devient l'élève de l'artiste danois Bertel Thorvaldsen (1770-1844) qui l'influencera fortement. Il revient à Paris puis séjourne en Suisse, à Florence, à Besançon avant de retourner à Paris en 1845. Auguste Clésinger réalise sa première exposition au Salon de Paris en 1843, il épousera Solange Dudevant, la fille de George Sand. Auguste Clésinger se révèle provocateur dans les sujets qu'il traite et la manière dont il réalise "La femme piquée par un serpent" (Musée d'Orsay) fait scandale au salon de 1847. On lui reproche l'indécence et l'érotisme du sujet et surtout d'avoir réalisé un moulage sur la nature de la mondaine Apollinie Sabatier. Pour répondre à ces accusations, il exécute une très sensuelle "Bacchante couchée", variante un peu plus grande que nature, qui est présentée au salon de 1848 et considérée par Théophile Gautier, comme "un des plus beaux morceaux de la sculpture moderne". Auguste Clésinger s'installe jusqu'en 1864 à Rome d'où il expédie des œuvres d'un style néo-antique qui lui valent de nombreuses distinctions.
Ferdinand Barbedienne s'installe à Paris dès 1822, sa rencontre avec Achille Collas (1795-1859) date de ces années-là. Collas et Barbedienne vont s'associer et ouvrir dès 1838 une fonderie. Barbedienne, très intéressée par les techniques novatrices que favorise le gouvernement de Louis-Philippe, participe activement au mouvement romantique. Le goût de l'histoire et celui de l'archéologie gallo-romaine se répandent en même temps que celui des bronzes antiques. Achille Collas avait aussi inventé un procédé mécanique qui permettait de reproduire mathématiquement, au moyen d'un réducteur, ou pantographe, les sculptures en ronde bosse. Cette invention a été considérée dès le départ comme aussi importante que celle du daguerréotype. La maison Collas et Barbedienne commercialisa pendant quelque temps des réductions en plâtre de la Vénus de Milo, puis se spécialisa dans la production des bronzes d'après l'antique. À l'expositon internationale de Londres en 1851, puis à celle de Paris en 1855, la maison, enregistrée sous le nom de Barbedienne, remporte de nombreuses médailles. Elle présente alors des réductions d'après l'antique, la Renaissance, le XVIIIe siècle et d'après certains sculpteurs modernes comme Bosio, David d'Angers, Clesinger et Frémiet, avec Barbedienne signe des contrats d'exclusivité.