Elisée MACLET naît le 12 juillet 1881 Dès son plus jeune âge il se passionne pour l'art et cherche l'inspiration sur les bords de la Somme. En 1906 Maclet quitte pour la premiere fois sa Picardie natale pour rejoindre Paris et découvre la Butte Montmartre où il habite. Il commence comme décorateur au moulin rouge, à ses débuts il peint les paysages typiques de Montmartre, « Lapin Agile, Moulin de la Galette, Maison de Mimi Pinson etc. » Maclet peint des aquarelles, puis il passe à la brosse avant de peindre au couteau. Il peint les rues montmartroises avec précision, ses tableaux vont rapidement interessés des marchands d'art. Au Lapin Agile, un cabaret de la butte Montmartre, il va fréquenter Maurice Utrillo, Max Jacob, Pablo Picasso, et Guillaume Apollinaire. Les œuvres parisiennes du peintre sont aussi intéressantes que colorées, il peint les vieilles rues de Montmartre, son style s’affirme et son succès est rapide, il vend ses toiles. Il a alors de nombreux clients et les marchands d'art de Paris n'hésitent pas à accrocher ses oeuvres à côté de celles d'illustres contemporains. Maclet est présenté alors comme le nouvel Utrillo.
Il rencontre Degas. Des écrivains tels que Colette, Francis Carco, bien d’autres personnalités et un marchand américain s’intéressent à lui. Il fréquente Max Jacob qui écrivit de lui: "Maclet est un artiste qui s'amuse à se faire prendre pour un petit paysan du Nord".
En 1923, le baron Von Frey, riche industriel autrichien, prend Maclet sous contrat. Son mécène l’envoie séjourner dans le Midi de la France à la rencontre de ses couleurs, de ses paysages et de sa lumière. Les tableaux de Maclet se parent alors de la densité et de l’éclat du sud, il y restera de 1924 à 1928 et en rapportera des paysages dont l’émerveillement devant la nature méditerranéenne qu’il traduisait, firent parfois évoquer le nom de Matisse. Fin 1928, il est en Corse. En 1929-30, il est en Bretagne. En pleine crise économique c’est le début d’une période difficile puis il revient à Montmartre et sera un proche de Lucien Genin. A partir de 1935, le peintre peint à nouveau Paris. Il peint ses rues avec précision, les toiles de cette époque sont plaisantes, avec des couleurs fraîches et poétiques.