La façade est en placage de bois de rose à décor d'ailes de papillons, avec des encadrements de palissandre ronceux surlignés d'un très fin filet de réserve en encadrement de bois blond (houx).
Les côtés sont en placage de bois de rose en chevrons, avec également les encadrements en palissandre et d'un mince filet de réserve en bois blond.
Elle ouvre par 2 vantaux galbés découvrant 2 tiroirs en partie supérieure, eux aussi en placage de bois de rose et palissandre.
Sa très belle serrure XVIIIème fonctionne parfaitement (révisée par un serrurier spécialisé dans la serrurie ancienne).
Charnières apparentes dorées et fixées par ses vis d'origine, faites à la main.
Sobre mais magnifique garniture de bronzes, de très grande qualité, finement ciselés et dorés au mercure à l'or fondu.
Les 4 pieds galbés sont chaussés de bronze de même qualité.
Cette commode est coiffée d'un très beau marbrerouge, veiné blanc et vert avec double bec de corbin et d'une épaisseur de plus de 3 cm
Le bâti, ainsi que les tiroirs sont en chêne.
Ce meuble est "bon" d'origine et n'a subi aucune restauration depuis sa création. L'épaisseur du placage nous certifie qu'il n'a jamais été poncé.
Cette commode n'est pas estampillée alors qu'elle surpasse en qualité d'exécution, nombre de meubles signés ( voir explication ci dessous)
Elleest attribuée à Gilles Joubert, menuisier du Roi.
Un rapport d'expertise et d'intervention peut vous être remis sur demande
Epoque Louis XV - 18ème siècle
Règlements personnalisés possibles
Gilles JOUBERT (1689 - 1775)
La brillante carrière de Joubert, succéde à Oeben et précède à Riesener dans la charge très importante d'ébéniste du Roi.
Artisan prolifique, Gilles Joubert fut le premier fournisseur de meubles de la maison royale française de Louis XV pendant plus de vingt-cinq ans, livrant plus de quatre mille pièces allant de simples bidets aux bureaux et tables richement ornés.
Il commence à fournir des meubles au Garde-Meuble royal en 1748, mais ce n'est qu'à l'âge de 74 ans qu'il reçoit le titre d'ébéniste du roi .
Le volume des commandes de Joubert était si important qu'il sous-traitait souvent des travaux à d'autres ébénistes afin de répondre à la demande. Entre 1763 et 1773, il était particulièrement occupé à livrer environ 2200 pièces destinées à la cour, dont quarante-quatre pupitres, plus de cinq cents commodes, plus de mille petites tables et cinq cents bidets.
Une grande partie des meubles de Joubert a été produite avant que la guilde ne rende obligatoire pour les fabricants d'estampiller leurs meubles, tandis que la plupart de ses travaux ultérieurs ont été produits pour la Cour et étaient donc exemptés de cette règle.