Il s'agit de Claude Rouget de l’Isle à qui nous devons la Marseillaise. «Aux armes citoyennes ! formez vos bataillons ! Marchons, marchons ! Qu’un sang impur abreuve nos sillons !».
Ce jour de 1830, Rouget de Lisle est heureux. Il vient de recevoir de quoi boucler les fins de mois. Le Roi Louis Philippe a décidé de lui octroyer une pension. Elle arrive juste à temps. Il n’a rien. Quelques années plus tôt, il a même fini en prison pour dettes. Il a pourtant liquidé l’héritage paternel pour éponger un peu son débit, mais ça n’a pas suffi. Il est loin le Dom Juan des années 1790. Un beau trentenaire, les cheveux bruns, le regard perçant, et un vrai talent pour l’écriture et la composition alors qu’il était, au départ, militaire. C’est d’ailleurs par l’armée qu’il est arrivé à Strasbourg où il a rencontré le maire, Dietrich, avec lequel il a sympathisé. C’est d’ailleurs à la demande du Maire, pour mettre du baume au cœur des habitants, que Rouget de Lisle a composé «le chant de guerre pour l’armée du Rhin».
Reprise par les Marseillais montant à Paris en 1792, sa composition a accompagné la prise des tuileries et la fin de la Monarchie. Ce qui est devenu « la Marseillaise » est devenu le chant républicain par excellence, accompagnant les armées révolutionnaires, bousculant les trônes et conquérant l’Europe.
Dimensions : 105,5 x 87
92,5 x 73 sans le cadre
Ce tableau a été exécuté vers 1860 / 1880 soit XIX siècle