Monté sur socle Plexiglass pour des raisons de présentation, l’objet est fixé par des fils transparents respectant ainsi son intégrité.
Cette pièce finement ciselée du début du XXe siècle, originaire du Nord de la Chine, est représentative de cette tradition.
Appelé « théâtre d’ombre à la lanterne », ce théâtre qui en Asie a des équivalences en Inde, dans l’archipel indonésien, en Thaïlande ou encore en Malaisie est animé par une troupe de six à sept personnes assurant la manipulation, les voix et l’ambiance sonore et musicale. Le Nord de la Chine est une zone de prédilection pour cet art populaire. D’origine millénaire, il s’est adaptée aux époques, surtout dans le monde paysan.
L’aspect dentelé des ombres « piying » diffère d’une région à l’autre.
Le cuir provient de la peau d’un bœuf, voire de mulet, cheval, d’âne ou buffle selon les provinces.
Le ciselage peut se présenter en creux ou en relief.
Comme en Thaïlande et à la différence du Wayang Kulit indonésien, les ombres chinoises sont translucides et colorées, parfois de couleurs vives.
Les articulations sont assurées par du fil de coton, les baguettes faites de fil de fer gainé de bambou. Traditionnellement, l’écran est fait de toile blanche.
Son répertoire a touché au fil du temps le Bouddhisme, le Taoïsme, la superstition où se côtoient revenants, monstres, fées et génies. Il s’adresse au public enfantin comme aux adultes.
Comme dans le Wayang Kulit malais, on y retrouve les personnages, animaux et de nombreux accessoires (pots de fleurs, maisons, arbres, mobiliers décoratifs, etc.)
Détail important, les têtes sont amovibles ce qui signifie qu’un corps articulé peut servir à exprimer divers personnages.