Bureau Scriban , Travail Dauphine , époque Louis XV, Vers 1760, Entourage Hache

Commode scribanne en marqueterie de ronce de noyer et placage de bois divers (thuya, tilleul, peuplier, frêne) . Epoque Louis XV , vers 1760, travail Dauphinois , probablement Jean François HACHE.
Ce meuble est d’une qualité de fabrication remarquable et très décoratif.  . Il est d’époque Louis XV , très probablement vers 1760.. Caractéristique de la région du Dauphiné on peut penser qu’il est, compte tenu de la qualité de fabrication,  proche des productions de Jean-François Hache (HACHES FRERES).
Courts pieds cambrés, ceux antérieurs à sabots de bronze.
Marqueterie à décor de bouquets fleuris dans des réserves.
Ouvre en façade par deux tiroirs et un abattant découvrant quatre layettes en escalier et trois niches.
La marqueterie des bouquets de fleurs (abattant et plateau supérieur) avec ses branchages et leurs ramifications s’inscrivent parfaitement dans le décor avec un ajustement régulier des diverses loupes aux contours ondoyants et cela permet des passages subtils d’une tonalité à une autre.

Ce type de décor floral et de loupes plaqués dans des réserves délimitées par des arabesques en ébène avait été créé par Pierre Hache (1705-1776) au début des années 1750, puis réinterprété par son fils Jean-François Hache (1730-1796) dès l'ouverture officielle de son propre atelier en 1760, en donnant à ses médaillons des formes inédites et d'une fantaisie toujours renouvelée, comme sur les petits cartouches entourant l'abattant, les deux réserves entourant le médaillon de fleurs et les réserves des côtés.

Le système de montage des traverses de façade à queue d’aronde très caractéristique , le choix des bois (noyer , loupe de thuya érable , frêne notamment ), le décor en marqueterie florale, le piétement court et galbé , tendent à penser à la production des Haches et notamment de Jean François sous l’estampille HACHE FRERES.
 
Alors que penser de ce bureau ?
 Incontestablement il est Louis XV , de la région du Dauphiné
Incontestablement c’est un meuble de remarquable qualité d’exécution
 
Si l’on se met a émettre des hypothèses :

on peut imaginer qu’elle fut fabriquée dans les ateliers de Jean François HACHE, Trop de gens pensent que ces grands ébénistes ne fabriquaient que des meubles prestigieux. Ils produisaient aussi des meubles plus simples, plus facile a effectuer et a réaliser pour une clientèle moins fortunée. On oublie souvent que ces ébénistes étaient de simples artisans et chefs d’entreprises qui devaient rentabiliser leur travail pour payer leurs ouvriers et les diverses taxes à acquitter.

Peut-être s’agit-il d’un travail de sous traitance. A partir de 1770 la famille devient aussi négociants. A cette ouverture au négoce, l'enseigne de 1778 rajoute le terme de "clincailler" à celui d'ébéniste. Ils produisent par exemple à partir de 1780 des tables consoles remarquables en collaboration avec Francois Bassy.

Une production de la main de Christophe-André HACHE , le dernier le dernier fils de la famille a avoir dirigé l’entreprise jusqu’au 13 mai 1801. Un frère totalement éclipsé par le talent de son frère ainé Jean-François . Il n’existe que tres peu de meubles et pour ainsi dire aucunes études sur la production de cet ebeniste.

Une copie d’un ébéniste de la région,

Haut : 122 cm
Largeur 122 cm
Profondeur 66 cm


Bibliographie :
-Les Hache, ébénistes de Grenoble (1699-1831), Jeanne Michel Giroud et Edmond Delaye - Ed. Didier et Richard, 1931
-Le génie des Hache, Françoise et Pierre Rouge - Ed. Faton
-Hache, ébénistes à Grenoble, Marianne Clerc - Musée dauphinois - Ed Glénat, 1997