Toile de 105 cm par 73 cm
Superbe cadre ancien de 125 cm par 94 cm
Ce très beau tableau représente une jeune femme, peut-être Anne-Geneviève de Bourbon-Condé, duchesse de Longueville.
On connaitdans les collections du musée condé au château de Chantilly un autre portrait, très certainement du même artiste, de cette fille d'Henri II de Bourbon, Prince de Condé,
Les Elle, famille de peintres
Famille de peintres d'origine flamande.
Ferdinand Elle l'Ancien (1585-1637) est né à Malines. Peintre et graveur, il travaille à Paris comme peintre de portraits à la cour de Louis XIII. Parmi les rares œuvres qui lui sont attribuées figure le Portrait de Henri de Lorraine, daté de 1631 (musée de Reims), œuvre qui dégage une impression élégante par sa palette de gris raffinés.
Louis Ferdinand Elle, dit Elle le Père (1612-1689), formé par son père, continue la tradition flamande du portrait; ses personnages aux poses élégantes témoignent d'une nette influence de Van Dyck. Louis Ferdinand Elle s'est partagé avec les cousins Beaubrun les commandes des portraits du milieu des précieux, transformant ses modèles en divinités, telle la Dame en Minerve (musée Grobet-Labadié, Marseille). Membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture, il y exerce la charge de professeur jusqu'en 1681, date de son exclusion comme protestant; il sera réintégré après son abjuration cinq ans plus tard.
Louis Elle, dit Elle le Fils (1648-1717), fils de Louis Ferdinand, est agréé à l'Académie et doit abjurer sa foi protestante. Il se consacre surtout au portrait — devenu une tradition familiale. Sa toile représentant Madame de Maintenon et sa nièce (musée du château de Versailles) est un bon exemple d'une évolution dans le genre du portrait officiel, à partir de la seconde moitié du siècle: la naissance du portrait d'apparat. La composition large, les accessoires (un fauteuil et une table richement décorés), la lourde draperie du fond contrastent avec le goût encore nordique qui fait ressortir les chairs grâce aux tissus sombres, et qui laisse apparaître à l'arrière-plan un petit paysage. Le ton solennel est souvent rehaussé de détails séduisants, peints avec brio: des fleurs, des étoffes, etc.