Son père avocat et son oncle Paul Heyse, prix Nobel allemand de littérature, le prédestinaient à l’architecture mais Paul préféra les arts graphiques. Il s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Munich. En 1883, il se rend à New York, Chicago et San Francisco, avant de s’établir à Paris en 1895. Pour ne pas être confondu avec le peintre anarchiste Hermann Paul (1864-1940), il prend le pseudonyme de Henri Héran, signature apposée en marge de cette lithographie. Il collabore avec diverses revues (Le Rire, Le Centaure…) et personnalités telles que Henri Toulouse-Lautrec, Jules Valadon et Oscar Wilde à l’aube du XXe siècle.
Il rentre en Allemagne en 1906 et s’y marie en 1910. En 1914, le grand historien d'art Hans Wolfgang Singer (1867-1957) publie un catalogue de 183 de ses œuvres. La même année, il reçoit la médaille d’or de Leipzig et expose à la grande exposition d’art de Berlin de nombreuses eaux-fortes à la pointe sèche, gravures et roulette et impressions sur pierre.
L’artiste décèdera à Berlin en 1946. Plusieurs de ses lithographies sont exposées dans des musées notamment à Cleveland, à Chicago, en Australie et au musée Carnavalet à Paris.