Les versions sculptées en haut et bas relief de cet épisode datant du XVIe siècle sont courantes sur le marché de l'art. Celles-ci sont majoritairement à attribuer aux ateliers flamands qui developpent autour de 1500 une production massive, rationnelle et organisée de retables en bois consitués d'une caisse habitée d'une multitudes de reliefs. Mais contrairement à ces versions flamandes, notre relief isole les deux justes ici, Nicodème et Joseph d'Arimathie, traditionnellement accompagnés de la Vierge, de saint Jean et des saintes femmes épleurées. Faut-il dès lors imaginer que notre sculpture était autrefois accompagnée d'un autre groupe, posititionné en retrait, qui venait compléter la scène, ou faut-il l'imaginer comme une oeuvre indépendante qui aurait pris place dans une petite niche ? Difficile à dire tant cette oeuvre échappe à la typologie traditionnelle issue du gothique tardif flamand (trés influente dans la sculpture du nord de la France de la première moitié du XVIe siècle) pour cristaliser autour de sa nature, sa technique de mise en forme et son style doux et naturaliste les nouveautés de la Renaissance.