De l’artiste Paule Quillien, on ne sait que peu de choses. Épouse du compositeur français Jacques Brillouin, elle décède prématurément en 1923 à l’âge de 25 ans. Le titre de ses envois au Salon des artistes français en 1921 et 1923 (« Nu », « Étude », « Portrait » ou « Nature Morte ») nous apprend qu’elle s’adonne à des genres variés, mais guère plus. Nous avons cependant eu la chance d’acquérir un ensemble d’oeuvres qui nous fournit un petit aperçu de son talent et nous a donné envie de présenter ce portrait.
Le modèle y apparaît de face, la tête tournée vers la droite. Cette pose met en évidence sa coupe au carré, dite « à la garçonne ». En ce début des années folles, cette coiffure est le symbole de la rébellion culturelle et sociale des femmes. Elle ancre fortement notre image dans cette période et définit son modèle. Également caractéristique des années 1920, l’utilisation de lignes parallèles fortes et d’angles très marqués procure un sentiment de géométrisation et rapprochent ce tableau du mouvement « Art déco ».