Huile sur toile signée en haut à gauche
Dimensions: 46 x 55 cm, avec cadre: 77 x 68 cm.
Le tableau est double face; le dos de la toile présente un portrait de femme de profil à la perle.
Rippl-Rónai fut le premier à introduire une modernité nouvelle dans l’art hongrois .Il aborde la peinture d’une manière très éclectique. Il est doué et s’imprègne des peintres qui l’entourent. Son style de peinture a évolué au fil de ses rencontres et ses influences sans jamais s’enfermer dans aucune théorie.
Ce portrait d’une grande sensibilité dépeint un jeune garçon mélancolique au regard doux peint de trois quart. Son vêtement, une blouse bleue s’harmonise à la couleur de ses yeux clairs. Le fond, peint dans un camaïeu de marron, est neutre ne laissant rien apercevoir du décor.
La touche est enlevée, légère et fluide, seul le visage est peint avec plus de précision. Cette oeuvre date de sa période parisienne appelée aussi « la période noire » durant laquelle l’artiste expose avec les nabis et s’exprime à l’aide d’une palette retenue et des moyens picturaux restreints .On peut y voir aussi l’influence des peintres Eugène Carrière mais aussi celle du peintre américain James Whistler .
Après avoir fait ses études à l’académie des Beaux-Arts de Munich, Rippl-Ronaï arrive à Paris en 1887 ou il rejoint l’atelier de son compatriote Mihàly Munkácsy, le peintre réaliste hongrois en vogue à l’époque.
Durant l’été 1889 à Pont-Aven, Il découvre les peintres nabis et s’enthousiasme pour leurs peintures. Avec son ami Maillol, Rippl- Ronai devient membre du groupe, dans lequel son talent lui assure une place de choix et il expose avec eux dès 1891. Le « Nabi hongrois » rencontre Gauguin, Bonnard, Vuillard, Toulouse Lautrec.
Il rencontre un franc succès lors de sa première exposition personnelle en 1892 au Palais Galliéra.
En 1902 , de retour en Hongrie, il peint des paysages, des portraits et des scènes de la vie familiale vivantes et colorées. Une exposition intitulée « Rippl-Rónai impressions 1890-1900 » lui rend hommage.
En 1899, c’est à Banyuls-sur-mer, chez son ami Maillol, qu’il découvre le gout de peindre plus « joyeux », tout en couleurs.
Il aborde ensuite un style richement décoratif au dessin cloisonné où les couleurs pures posées par taches sont cernées d’un épais trait noir.
Entre 1911 et 1913, ses expositions à Francfort, Munich et Vienne rencontrent un vif succès. En 1911, il s’installe à Budapest et publie ses mémoires.
Musées: Paris, musée d’Orsay, musée National d’Art Moderne;
Hongrie, Musée des Beaux Arts de Budapest, Galerie Nationale hongroise, Musée Rippl-Ronai à Kasovar .
Musée des Beaux Arts de Houston, Metropolitan Muséum de NY.