Huile sur toile signée en haut à gauche.
Dimensions: 61 x 76 cm - avec cadre : 77 x 90 cm.
Cadre d’origine art déco.
Le présent tableau représente l’une de ses modèles favoris.
Le ton est coquet, plaisant au premier coup d’œil, délicatement effronté et érotique au second. Le peintre se plaît à envelopper sa dame dans un cocon de tissus délicats. Les tons satinés et transparents font échos à la peau d’albâtre du modèle. L’étude s’inspire du nu académique classique et neutre pour le porter à l’aube de l’anecdote et de la narration.
Une dame, alors qu’elle se rhabille, se penche par dessus le lit pour récupérer son soulier d’intérieur. Son air est réjouit, sa mine fraiche et rose. Le ton est à l’image des Fragonard du XVIIIème, il célèbre la joie des plaisirs et la célébration de la vie.
Elève de l’académie de Bruxelles, il expose au Cercle Artistique en 1906, 1909 et 1921 et à la Société Nationale des Beaux-Arts de 1906 à 1910. L’artiste exerce son métier entre Bruxelles et Paris, dans le prolongement de ce que de précédents confrères, Odilon Redon, Felicien Rops, entre autres avaient entrepris : ouvrir et faire prospérer l’axe entre les deux capitales. Sa carrière est longue et son art reconnu; il est collectionné en Europe par les musées et les collectionneurs privés.
Outre ses qualités de peintre et de sculpteur, on lui connait une activité d’aquafortiste. Il illustre « La Toison de Phryné» écrit par Théodore Hannon (1913) et la réédition de 1925 des « Diaboliques» de Barbey d’Aurevilly. Il peint l’univers et les déboires des bourgeois pris au piège dans le cirque nocturne des nuits parisiennes et montmartroises. Par la suite, il dépeint l’atmosphère mondaine des intérieurs des années 20. Les femmes se parent de bijoux et s’entourent d’étoffes soyeuses.
Musées : Bruxelles, Bruges, Liège, Barcelone.
Bibliographie :Emmanuel Bénézit,Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurset graveurs, t. X, Librairie Gründ, rééd. 1976, p. 154