La construction du Phare d’Alexandrie – Suiveur de Marteen van Heemskerck vers 1600

Pierre noire, plume et encre, lavis noir et gris avec rehauts de blanc sur papier vergé.
Notre dessin, de la main d’un artiste de la fin du 16e ou du début du 17^e siècle, est une libre interprétation d’une des gravures de la célèbre série Les Sept Merveilles du Monde. En effet, outre la composition, de nombreux détails diffèrent: la végétation est introduite, la cité en arrière-plan a un caractère plus médiéval, les rochers acérés se sont transformés en colline et les personnages, vêtus «à la romaine» adoptent des positions plus dynamiques. Ce qui fait de notre dessin une œuvre parfaitement originale dans un très bel état de conservation.
La construction du Phare d’Alexandrie a été ordonnée par Ptolémée Ier (368 – 283 av. J.-C.) et achevée sous le règne de son fils Ptolémée II (309/308 – 246 av. J.-C.) au début du IIIe siècle avant J.-C. Jean-Yves Empereur, le célèbre archéologue français émet l'hypothèse que l’architecte du phare ait pu être Euclide, le célèbre mathématicien d’Alexandrie auteur des Eléments.
D’une hauteur supposée de 135 mètres, le Phare est considéré comme la Septième des Sept Merveilles du monde. Hélas, il ne résistera pas aux multiples séismes qui ont sapé ses fondations, mais il aura guidé les marins jusqu’au début XIVe siècle de notre ère.

Le dessin est présenté dans un lavis bleu et trait d’or, sous un verre ancien et encadré par une élégante baguette Bérain de style.
Dimensions: 17 x 29 cm – 34 x 48 cm avec le cadre

Maarten van Heemskerck (Heemskerk 1498 – Haarlem 1574) est un peintre et graveur d'histoire majeur des Pays-Bas au XVIème siècle. Principal disciple de Scorel chez lequel il séjourne de 1527 à 1529, Maarten van Heemskerck est, après son maître, le représentant le plus marquant de l'italianisme dans les Pays-Bas du Nord au XVIe siècle.
Comme tant d'autres artistes nordiques, il visite l'Italie - de 1532 à 1536 - où il dessine abondamment d'après l'antique et d'après Michel-Ange. Ses croquis soigneux gardent une admirable valeur topographique qui trahit bien l'enthousiasme militant du jeune romaniste. A son retour d'Italie, il devient l'artiste le plus en vue de Haarlem et devient doyen de la Guilde en 1540.