Le supplice de Marsyas
Huile sur toile
Dimension: 54 x 65 cm
Dimension avec cadre: 78 x 67 cm
L'artiste
Jacques-Antoine Vallin entra à l’école de l’Académie royale de peinture en 1779 sous la protection du peintre d’histoire Gabriel Doyen, il y fut aussi l’élève d’Antoine-François Callet et d’Antoine Renou (1731-1806).
Nous pouvons voir Vallin comme un peintre prolongeant les pastorales du XVIIIème de Boucher à Caresme. Cependant, l’artiste influencé par l’école de David ajoutera aux pastorales traditionnelles une dimension Néo-classique. Notre œuvre telle le Serment des Horaces de David est figée dans un point focal, c'est-à-dire que la scène est représentée à son paroxysme, semblant se dérouler sous nos yeux car nous pouvons imaginer l'instant suivant. Toutes les muses sont arrêtées dans leurs mouvements prêtent à supplicier Marsyas. Une Leçon que David donnera à de nombreux artistes de la fin du siècle.
Le Supplice de Marsyas
Œuvre mythologique célèbre qui raconte l’histoire de silène devenu très habile à la flûte qu'il avait ramassée après qu'Athéna l'eut jetée, il avait eu l'impudence de défierApollondans un concours musical. Les muses ayant déclaré le dieu vainqueur, celui-ci punit Marsyas de son orgueil en le condamnant à être écorché vif par un esclave scythe.
L’artiste a repris à son compte une histoire tirée des métamorphoses d’Ovide qui connurent un grand succès au XVI et XVIIème siècle chez les peintres. Si à cette époque les artistes font le choix de se focaliser sur le supplice, moment dramatique et spectaculaire, le peintre ici fait un tout autre choix. Vallin décide de traiter le sujet en restant fidèle à son registre et décide d’illustrer le moment avant le supplice en utilisant les muses qui sont l’un des sujets favoris de l’artiste. La scène reste violente, les muses sont armées de leurs arcs, l’une brandit une palme qui va servir à fouetter Marsyas enchaîné à l’arbre. Mais cette apparente violence est contrebalancée par de belles muses dénudées (pour certaines) à la peau d’une blancheur porcelaine.
Le sujet représenté est l’archétype de l’art de Vallin, lui qui passe une partie de sa carrière a représenter des scènes mythologiques sur fond de paysages arborés, mêlant à tour de rôle baigneuses, Bacchantes et nymphes.