signé du peintre jean paul laurens monogramme jpl et dédicacée au dos a madame alizard femme du peintrePaul-Joseph ALIZARD
figure également une date qui semble etre 1917
bon état avec cadre d'origine a nettoyer un peu
livraison 30 euros
Jean-Paul Laurens, né le28mars1838àFourquevauxet mort le23mars1921àParis, est unsculpteuretpeintrefrançais, réputé pour sesscènes
Jean-Paul Laurens en 1914,agence de presse Meurisse.
Élève à l’École supérieure des beaux-arts de Toulouse, Jean-Paul Laurens entre à l’École des beaux-arts de Parisoù il est l’élève deLéon Cognietet d’Alexandre Bida. Sa peinture est représentative de lapeinture d'histoireà la fin duxixesiècle. Il serait pour autant bien injuste de ne le présenter que comme un peintre d’histoire parmi d’autres: son érudition, sa rigueur, les prises de position politiques que constituent ses peintures et son talent indiscutable le font nettement sortir du lot.
De convictions républicaines et d’unanticléricalismeaffiché, Laurens a collaboré en1867auPhilosophedeCharles Gilbert-Martin, journal satirique condamné par la justice duSecond Empire. Dans ses tableaux, il traite essentiellement des sujets à la fois historiques et religieux, mis en scène de manière dramatique et servis par une technique d’un grand réalisme. Il maîtrise parfaitement la représentation des espaces vides, ce qui donne à nombre de ses tableaux une forte puissance suggestive: ainsi dansl'Excommunication de Robert le Pieux, peut-on imaginer le vide qui se fait autour deRobert le Pieuxde par le premier plan créant une béance entre le spectateur et le sujet comme sur une scène de théâtre, ou préfigurant un cadrage cinématographique.
Laurens est aussi l’auteur de grands chantiers publics: la voûte d’acier à l’hôtel de ville de Paris,La Mort de sainte GenevièveauPanthéon de Paris,FrançoisIeret Marguerite de Navarre, sa sœur, visitent l’imprimerie de Robert Estienneen 1899 à labibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne, le plafond duthéâtre de l'Odéon(1888), lasalle des IllustresauCapitole de Toulouse, la coupole et le foyer duthéâtre de Castres. Dessinateur hors pair, il illustre notamment lesRécits des temps mérovingiensd’Augustin Thierry.
Jean-Paul Laurens,Autoportrait de l’artiste peignant le plafond du Théâtre de l’Odéon, vers 1887-1888.
Il est élu membre de l’Académie des beaux-artsen1891.
Enseignant apprécié de ses élèves à l’École nationale supérieure des beaux-artsde Paris et à l’Académie Julian, il a deux fils peintres,Paul Albert Laurens(1870-1934) etJean-Pierre Laurens(1875-1932), nés de son union, en1869à Paris avec Madeleine Villemsens, et qui seront tous deux enseignants à l’Académie Julian. Il habitarue Taranneà Paris en1870, à la naissance de son fils aîné.
Il entretenait des liens d’amitié avec la famille d’André Gide, avecCharles PéguyetAuguste Rodin, qui réalisa en1882, en remerciement de son appui lors de la polémique du prétendu surmoulage de sa statueL'Âge d'airain, un buste du peintre, dont une épreuve en bronze est conservée aumusée des Augustins de Toulouse.
En 1903, il fait bâtir son hôtel particulier au 5,rue Cassinidans le14earrondissement de Paris1par l’architecteLouis Süe2, où il résida jusqu’à sa mort enmars 19213.