Élégant portrait circa 1900.
Dimensions : 57,5x44cm (à vue).
biographie :
Herman Richir, né Herman Jean Joseph Richir le4décembre1866àIxelleset mort le15mars1942, est unpeintreacadémiquebelgede scènesallégoriquesetmythologiques, denusetde portraits.
Herman Richir réalise aussi desaffichessous lepseudonymedeHamnerA 1(anagramme de son prénom), notamment deuxchromolithographiespublicitaires pourDelhaizeA 2de styleArt nouveau.
Herman Richir entre à l’Académie des beaux-arts de Saint-Josse-ten-Noodeet y reçoit le soutien notamment deCharles Hermansqui lui prodigue de précieux conseils. De 1884 à 1889, il poursuit sa formation à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxellessous la direction deJean-François Portaels. Déjà lauréat de l’académie en 1885, Richir se classe, l'année suivante, deuxième auPrix de RomederrièreConstant Montald. En 1889, il obtient, au salon triennal de Gand, une médaille d’or pour son groupeLa famille Ward Meulenbergh, ce qui le situe d’emblée parmi les maîtres du portrait. Sa présence est remarquée aux Salons de Paris en 1889 et 1892, ainsi qu’à l’Exposition internationale de Bruxelles de 1897.
D'abord nommé professeur du cours de dessin d’après nature à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxellesen 1900, Herman Richir y devient ensuite professeur de peinture de 1905 à 1927. L'enseignement académique aura une grande influence sur nombre de ses élèves dont deux membres éminents dugroupe Nervia,Louis BuisseretetLéon Navez.
Tout en continuant l’enseignement, il exerce sporadiquement les fonctions de directeur au sein de la même institution de 1906 à 1927 (1906-1907, 1910-1911, 1915-1919 [en remplacement deVictor Horta], 1925-1927). Il quitte définitivement son poste de directeur en 1927, et se fait remplacer par Victor Horta.
Peintre de scènes allégoriques et mythologiques, de panneaux décoratifs mais aussilithographesous le pseudonyme «Hamner», Herman Richir est d'abord et principalement un portraitiste apprécié de la haute société de l’époque et à qui l'on doit notamment plusieurs portraits de lafamille royale belge.
Ses toiles font apparaître un trait rigoureusement précis et un grand souci du détail. Il excelle dans la représentation d’élégantes vêtues d’étoffes rares, mais sa juste conception de l’idéal artistique le porte à représenter la femme aussi dans la beauté de sa seule carnation. C’est pourquoi à côté de l’œuvre du portraitiste, il convient de placer celle du peintre de nus. Pour l’artiste, un portrait doit être la reproduction fidèle mais vivante de son modèle. La beauté, à ses yeux, a un sens, un contenu et un réalisme qu’il élève à la dignité d’un dogme. Toujours fasciné par un classicisme traditionaliste, Herman Richir glorifie la femme, dont il peint les formes bien équilibrées, aux colorations naturelles. Il est séduit par la féminité et lui voue son admiration au point de la sublimer dans des scènes allégoriques.
Il peint aussi occasionnellement des œuvres monumentales destinées à décorer les salons et les halls d'entrée des maisons bourgeoises. Il réalise notamment l'ensemble de douze panneaux décoratifs pour le château de Fontaine de Laveleye àBoitsfort.
Atteint d'un cancer à l'estomac qui le ronge lentement, Richir poursuivra néanmoins sa carrière de peintre. Il meurt le15mars1942laissant derrière lui une œuvre considérable (notamment plus de 400 portraits) répartie dans de nombreux musées, dont ceux de Bruxelles, Anvers, Namur, Genk, Lille, Barcelone, Liverpool, Budapest, Sydney, Seattle...
Il fut membre effectif de la Société royale des beaux-arts et fit partie également de laSociété nationale des beaux-artsde Paris.
«L'œuvre de Richir est le contraire d'une œuvre révolutionnaire: elle respire l'assurance et la satisfaction du travail bien fait; elle exalte la beauté tranquille de la nature ou du corps humain et elle rend hommage aux qualités d'efficacité professionnelle ou d'élégance de ses modèles.»
—Wim ToeboschB 2
Herman Richir fut nommé Commandeur de l'Ordre de Léopold IIet Officier de l'Ordre de Léopold.