Important Panneau De Tapisserie D’aubusson En Laine Et Soie – France – XIXème Siècle flag


Description de l’antiquite :

" Important Panneau De Tapisserie D’aubusson En Laine Et Soie – France – XIXème Siècle"
Tapisserie de boiserie de la Manufacture de Braquenié.
Belle verdure à riche végétation.
Sur la droite, volatile, animaux et château en contre-fond en perspective.

Bon état général malgré quelques usures
Aubusson – 19ème siècle

Dimensions :  250 x 290

Les établissements Braquenié, d'abord marchands de tapisserie, ont produit des tapisseries pendant près d'un siècle et demi.
À l'origine de la manufacture Braquenié, on trouve le marchand de linge Pierre-Jean Demy, établi à Paris à la fin du XVIIIe siècle.
 En 1840, la maison Demy-Doineau rachète les fonds de la manufacture "Paris" à Aubusson, possédant dans son importante collection de documents et cartons anciens des oeuvres de l'atelier du peintre animalier Jean-Baptiste Oudry.

La raison sociale de l'entreprise devient en 1842 "Demy-Doineau et Braquenié, Manufacture Royale de Tapis et de Tapisseries", L'entreprise prospère rapidement.
En 1843, elle acquiert un grand nombre de planches d'impression et de documents de travail, permettant d'élargir la gamme des modèles. En 1844, deux médailles d'or récompensent la présentation de tapis et de tapisseries de la société Demy-Doineau et Braquenié à l'Exposition Universelle de Paris, entérinant ainsi son succès grandissant.
Les expositions se succèdent, toujours couronnées par des prix et la société fournit la maison de l'Empereur et meuble les palais nationaux (Tuileries, Saint-Cloud). En 1858, elle obtient la médaille d'or de la Société pour le progrès industriel. La même année, la maison-mère change à nouveau de raison sociale pour devenir Braquenié Frères.

En 1859, le désir de fonder un établissement de grande ampleur à Aubusson prend corps. Jusqu'alors, les frères Braquenié n'y possédaient qu'un simple atelier : les cartons étaient créés à Paris pour leurs clients - leur tissage à façon étant sous-traités à de nombreux artisans aubussonnais.

Le 9 septembre 1859, ils achètent un terrain, sur lequel se trouve déjà une fabrique de tapis et une teinturerie. Ils achètent aussi un métier de huit mètres de long et une chaudière pour la teinture. Ils font dresser les plans d'une nouvelle manufacture le 8 novembre 1859 et la construction débute le 26 août 1860.
Les cartes postales témoignent de l'aspect de la manufacture Braquenié à la fin du 19e siècle.

Une fois la construction achevée, en 1862, Alexandre Braquenié laisse la gestion de l'établissement parisien à son frère et s'installe à Aubusson.
 Il décide de renouer avec la tradition des tapisseries à l'aiguille, dites tapisseries au point, pour tapis de table, ciels de lit, lambrequins et sièges. Cette activité, essentiellement féminine, permet de donner du travail à de nombreuses ouvrières creusoises.
 Au plus haut de leur ascension, Braquenié Frères fournissent toute la haute société mondaine : la marquise de Païva leur commande dix fauteuils, un grand tapis et des tapis d'escalier tissés en velouté pour son hôtel des Champs-Élysées. La notoriété de la maison dépasse bientôt les frontières de la France et s'étend à une clientèle fortunée issue d'Espagne, d'Italie, du Mexique et surtout de Russie. A ces débouchés s'ajoutent les commandes officielles (palais du Luxembourg, choeur de Notre-Dame de Paris, décor du wagon de l'Empereur en 1853 et d'un wagon de la Compagnie des Chemins de Fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée en 1868).
Les commandes continuent d'affluer de toute l'Europe et même des Etats-Unis : en 1873, Théodore Roosevelt commande à la manufacture Braquenié un tapis velouté.

Le 28 juin 1875, Braquenié se voit décerner le titre de Manufacture Royale par le roi Léopold II. La société prend le nom de "Braquenié et Cie". La qualité des produits tissés à Aubusson et Malines est définitivement reconnue, Braquenié entre dans la légende.

En 1881, la maison Braquenié participe, tout comme les autres grands industriels aubussonnais de la tapisserie, à la création de l'Ecole d'art décoratif, en offrant à la ville « un métier, des laines et divers accessoires, ainsi que le local pour l'installation d'une école professionnelle ».
Charles-Henri Braquenié est également l'un des membres fondateurs de la société à l'origine de la création du musée d'Aubusson, dans les ruines du Chapitre, en 1885.

La Première Guerre mondiale porte un coup à la société Braquenié : la production souffre de l'absence de créateurs, de clients et d'ouvriers

Le 12 octobre 1926 se produit un incendie, qui ravage l'aile principale de la manufacture, située en fond de cour. Détruite jusqu'au rez-de-chaussée, elle est reconstruite, en 1927, sur ce premier niveau préservé. Mais les dégâts sont incalculables et l'entreprise, peinant à retrouver sa situation d'antan, est frappée de plein fouet par le krach boursier de 1929. La crise économique la contraint à licencier plus d'une centaine d'ouvriers, malgré l'obtention de commandes prestigieuses (moquettes d'après Ruhlmann pour le paquebot Normandie en 1935).

La Seconde Guerre mondiale isole la manufacture d'Aubusson, située en zone libre, de ses consœurs belges et du siège parisien : en 1945, elle fait travailler une cinquantaine de lissiers (vers 1875, elle en employait 200). De 1945 à 1963, elle bénéficie régulièrement des commandes de l'Etat, pour des tapis d'artistes, ras ou au point noué, ou pour la réalisation de répliques anciennes. L'entreprise tente de relancer la production en s'appuyant sur le renouveau de la tapisserie murale, dans le sillage de Jean Lurçat et de ses émules. Elle tisse ainsi des oeuvres de Gromaire, Lucien Courtaud, Picart Le Doux ou encore Saint-Saëns. Parallèlement, elle ranime la production de tissu imprimé inspiré des indiennes ou des toiles de Jouy.

Dans les années cinquante, les ateliers d'Aubusson s'orientent vers l'abstraction, faisant jouer la matière dans des reliefs subtils et usant parfois d'autres matériaux que la laine et la soie traditionnelles. Mais l'activité ralentit inexorablement ; l'atelier de Felletin est fermé en 1958-1959.

Face à l'engorgement du marché des tapisseries contemporaines, la société Braquenié s'engage alors dans la réédition de modèles anciens et contribue à la restauration de grands ensembles mobiliers et immobiliers, tout en déménageant son siège au 111 boulevard Beaumarchais, à Paris. La conjoncture restant chaotique, les manufactures de Malines et d'Aubusson ferment respectivement leurs portes en 1987 et 1992.
 En 1991, l'entreprise Braquenié est rachetée par la société Pierre Frey, qui lui conserve son nom et s'installe 47 rue des Petits-Champs et 22 rue Jacob à Paris. S'appuyant sur les archives, la production puise dans le passé de quoi relancer l'esprit de la maison Braquenié.
 
Prix: 2 300 €
Artiste: Manufacture Braquenie
Epoque: 19ème siècle
Style: Napoleon III
Etat: Bon état

Matière: Laine et soie
Longueur: 290
Hauteur: 250

Référence (ID): 772962
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Généraliste - mobilier et décoration du 17ème au 19ème
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