Huile sur toile, signée en bas à droite
Artiste exposé en France (Musées des Beaux Arts de La Rochelle, Mulhouse, Louviers ou encore Reims) et aux Etats-Unis (Huntington Museum of Art).
>> GALIEN-LALOUE Eugène (1854-1941)
Fils du peintre-décorateur de théâtre Charles Laloue, Eugène GALIEN-LALOUE naît à Paris en décembre 1854. Suivant les traces de son père, il suit dans un premier temps les leçons de Léon Germain Pelouse (1838-1891), peintre de l'Ecole de Barbizon, dont les codes influenceront beaucoup Eugène dans ses travaux.
Sa formation artistique s'arrête brutalement lorsqu'il perd son père à l'âge de 16 ans. Aîné d'une fratrie de neuf garçons, Eugène est alors contraint de gagner sa vie et sa mère le place chez un notaire. En 1870, il ment sciemment sur son âge et s'engage pour dans le conflit opposant la France à l'Allemagne. A son retour en 1874, il est recruté par la Société française des chemins de fer pour établir le tracé des rails de Paris vers les gares de province. Retournant à ses premiers amours, il profite alors de ses allers et venues pour reprendre ses pinceaux et ses oeuvres sont rapidement remarquées. Ainsi, à partir de 1877, il s'exposera régulièrement au Salon des Artistes français et participe à de nombreuses expositions.
Prodigue, il peint avec assiduité différents quartiers et grands bâtiments de Paris à la Belle Epoque. On retrouve ainsi dans son oeuvre de nombreuses vues de la Butte Montmartre, de la Place Pigalle ainsi que le chantier du Sacré-Cœur. En compagnie d'autres peintres, comme Charles Jacque ou encore Léon Dupuy (artiste méconnu dont il reprendra par la suite le nom comme pseudonyme), il séjourne à Fontainebleau et étoffe son oeuvre de différents thèmes tels que des couchers et levers du soleil, des scènes de basses-cours ou encore des cours de ferme de la région, notamment à Samois-sur-Seine. Lors de la Première Guerre Mondiale, s'il n'est pas mobilisé du fait de son engagement volontaire en 1870 et de son âge, il réalise de très nombreux dessins et aquarelles de scènes militaires. Il peint également des paysages de Normandie, de Seine-et-Marne, de Marseille, d'Italie et de Venise.
Son oeuvre abondante comporte donc une multitude de thèmes variés. A partir de 1893, il travaille au Bateau-Lavoir, une cité d'artistes située dans le XVIIIe arrondissement de Paris, mais sa nature solitaire ne s'accorde pas à ce lieu. En 1940, il fuit la capitale occupée et s'installe à Bordeaux où il cessera pourtant de peindre suite à une fracture du bras. Il s'éteint le 18 avril 1941.