A dossier plat et carré, à encadrement mouluré et traverse supérieure ornée de rosaces et palmettes, les accoudoirs cylindriques sont garnis de manchettes. Les pieds avant sont rectangulaires, la traverse de façade légèrement cintrée est ornée de cinq rosaces.
L'ensemble est laqué gris avec les motifs en relief dorés.
Attribués à Marcion.
Époque Empire
(Restaurations d'usage et d'entretien. Très légers acc. Garniture neuve)
Dimensions: H: 100; L: 59; P: 52 cm
Pierre-Benoît Marcion est né à Paris en 1769 d'un père marchand-fripier. En 1798 il fait passer de la réclame pour le transfert de son atelier-magasin « Aux égyptiens » et offre un important choix de meubles en acajou ornés de bronzes dorés. Sa première commande officielle est très importante, puisqu'en 1801 il livre 82 chaises en acajou décorées d'incrustations au Sénat Conservateur. À partir de 1805 il fournit régulièrement le Garde-meuble impérial et devient ainsi un des principaux ébénistes travaillant pour Napoléon, le second après Jacob-Desmalter. Ses commandes intéressent le Petit Trianon, le Palais des Tuileries, celui de Saint-Cloud, de Fontainebleau et de Laeken. Outre les sièges Marcion produit aussi des commodes, des secrétaires, des bibliothèques, des consoles, des bureaux, des lavabos pour l'Empereur... Les commandes vont devenir très significatives à partir de 1808, principalement pour les Trianon, les Palais de Compiègne et de Fontainebleau, en 1813 pour Monte Cavallo à Rome. Puis les affaires devenant difficiles il n'aura plus que de petites commandes (Rambouillet et Compiègne). À l'occasion de l'évaluation de son stock en 1816, le vérificateur du Garde-meuble écrit que ses meubles « réunissent à la fois la qualité parfaite des matériaux au fini de la confection, à la régularité des proportions… Mr. Marcion est un des ébénistes de Paris qui fait établir des meubles avec le plus de perfection... ».