La façade est marquetée en«ailes de papillon» et les côtés en «fougères»
Elle ouvre par deux tiroirs sur deux rangs sans traverse apparente, et repose sur 4 pieds cambrés.
Le bâti est en chêne, ainsi que le parquetage. Les âmes des cotés sont en résineux.
Les tiroirs sont également en chêne (façade en résineux mais contre- plaquée de chêne pour éviter les déformations)
Belle ornementation de bronzes ciselés et dorés à l’or fin au mercure, dessus de marbre gris anciennement restauré.
Serrures d’origine avec clé fonctionnelle.
Estampillée 2 fois sur les montants antérieurs " MACRET " pour Pierre MACRET.
Son estampille est très caractéristique car imprimée en très petites lettres.
Etant « ébéniste privilégié du Roi », il était dispensé du contrôle de la Jurande, ce qui justifie l’absence de la JME.
Epoque Louis XV
Cette élégante commode est en excellent état. C’est un meuble très sain qui a été conservé dans un bon état d'origine.
Elle a été restaurée en «conservation» par notre ébéniste sans aucune concession de qualité avec un vrai vernis suivant les recettes du XVIIIème.
H. : 83 cm - L. : 97 cm - P. : 53 cm.
Pierre MACRET (1727-1796) - Menuisier-ébéniste. Paris.
Né en 1727, il fut « ébéniste privilégié du roi Louis XV ». On ne retrouve aucune date de sa maîtrise mais il reçut vers 1756 un « brevet royal d'artisan suivant la cour » titre qui le dispensa probablement de l'obtention de celle-ci en lui donnant les mêmes avantages.
Il installa son atelier rue Saint-Nicolas et exploita parallèlement un magasin de meubles et de décoration rue Saint-Honoré.
De 1765 à 1771, il devint fournisseur en ébénisterie des Menus Plaisirs du Roy de qui il recevait chaque année bon nombre de commandes de commodes.
"De 1765 à 1771, il livre à la famille royale des bureaux, commodes, encoignures, des tables de quadrille (pour jouer à quatre) en bois de rose et de violette, garnies de bronzes dorés d'or moulu" (Archives nationales)
Il travaillait également pour les plus grands collectionneurs et les marchands les plus importants de l'époque. Il produisit principalement des meubles Louis XV, mais peu de meubles Louis XVI ayant arrêté son activité, fortune faite, vers 1785.
Ses meubles, très soignés, étaient revêtus de placage, souvent en bois de violette, en acajou et de marqueterie à décor de fleurs, cubes ou trophées.
Après la vente de son atelier, Macret habita rue Moreau, derrière l'hospice des Quinze-Vingts ou l'on retrouve sa trace jusqu'en 1796.
MUSÉES
Meuble d'entre-deux Louis XVI - Musée Nissim de Camondo (Paris)
Commode transition à deux vantaux en tôle laquée - Chateau de Versailles
BIBLIOGRAPHIE
Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle - Pierre Kjellberg - Les Editions de l'Amateur - 2008
Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934
L'Art et la Manière des Maîtres ébénistes Français au XVIIIe siècle - Jean Nicolay - Pygmalion - 1976