Hauteur 28,5 cm, largeur 15,5 cm.
Vases en très bon état, aucun accident.
Louis Auguste DAGE (1885-1963)
Louis Dage débute sa carrière dans la faïencerie de Fives-Lille en tant que peintre sur faïence. Après un court séjour à Saint-Aubin-en-Bray à la Maison Morda, il poursuit sa formation à Beauvais où sont implantées les usines Greber et Auguste Delaherche.
En 1920, il fonde la Faïencerie d'Art à Antony (Hauts de Seine) avec Jean de La Fontinelle, spécialiste de la céramique animalière. C'est à cette période qu'il se fera un nom, il signe ses créations. Eugène Val viendra plus tard comme associé.
Puis, il quitte Antony pour s'installer à Saint-Sever dans les Landes. En 1935, il crée la "Faïencerie de l'Adour" avec Paul Bastard en relançant une usine créée en 1920 par Eugène Léon Dufour.
Louis Dage se spécialise, à Saint-Sever comme à Antony, dans les objets décoratifs, vases, nécessaires à tabac, cendriers, coupe.
Identifier ses créations pour ceux qui ne les connaissent pas est assez aisé car l’artiste a pris soin de signer ses œuvres. Il n’a pas de règle absolue. Il signe très souvent «L. Dage», plus rarement «Dage» seul et parfois il ajoute un accent circonflexe sur le a. Ces signatures sont apposées soit sur la panse des vases soit dessous.
En 1924, Louis Dage remporte le célèbre prix du « Meilleur ouvrier de France » et obtient le grand prix de l'exposition artisanale de 1924.
Au début des années 30, il travaille à la décoration du paquebot Le Normandie .
Louis Dage était l'un des principaux artistes de transition qui ont commencé à travailler dans l'expression de l'art nouveau et, en 1930, il était un chef de file dans le développement de l'art déco.
En effet, il était également en avance sur son temps dans la mesure où il explorait les aspects sculpturaux et les glaçures épaisses "lave" qui sont devenus très populaires en 1950.
«Louis Dage a oeuvré et embrassé les mouvances des différents courants artistiques du XXème siècle, l'Art nouveau, l'Art déco, le cubisme et l'Art moderne. Ce grand céramiste a marqué son temps à travers ses recherches et ses découvertes sur les compositions chimiques, les amalgames de matières mais surtout sur la réduction des atmosphères dans ses fours à bois, puis électriques. Ce technicien hors du commun, témoigne de la «Maestria», précurseur des émaux en relief, il a su insufler à son art une créativité sans pareille, dans l'élaboration des formes, des couleurs et des surfaces.
La collection de Louis Auguste Dage se décompose en deux parties, 1200 pièces toutes différentes, représentative de sa production tout au long du XXème siècle. Plus environ 1000 pièces constituées d'oeuvres intermédiaires grand public, utilitaires ou faitaisistes.
Louis Dage fut un des premiers céramistes à retrouver et à fixer le rouge «sang de bœuf» sur une terre cuite avec toutes les nuances des bruns et des rouges que comportent de telles recherches.» Rétrospective de l'oeuvre de Louis Auguste Dage