Oeuvre intitulée "réflexion" et datée de 1935, elle est vendue dans un beau cadre doré et rechampi bleu, accordé au liseret de la mari-louise.
Notre aquarelle est tachée dans sa partie supérieure et comporte en haut à droite un petit manque ( voir photos ).
Elle est signée en bas à droite : J F Thomas.
J.F. Thomas était un artiste dont le style transcendait la souffrance quotidienne de la même manière que fût sa vie.
Jean François Thomas né le 15 décembre 1894 à Guéméné Pentao ( Loire-Atlantique ) , d'un père gendarme et d'une mère tailleuse.
Elève au Prytanée des Andelys en Normandie, il sera gravement bléssé au thorax pendant la Grande Guerre, puis réformé en 1916, il conservera
toute sa vie des séquelles de cette blessure et gardera une santé précaire.
Il poursuivra ensuite des études aux beaux arts de Bordeaux avant de passer une année à Nantes où il enseignera.
En 1917, il monte à paris et acquiert un atelier à Montmartre. C'est le début d'une carrière difficile.
Après 1920, il exposera dans de nombreuses galeries essentiellement Parisienne.
Il se lie d'amitié avec trois peintres : Roland Oudut, Raymond Legueult et Maurice Brianchon.
En 1923, il expose avec ses amis formant le "groupe du Portique" . Il connait ainsi durant quelques années un certain succès.
Le musée de Nantes et plusieurs musées étrangers lui achètent des toiles.
En 1925, il participe à l'éxécution de la coupole du Printemps et à l'exposition des Arts Décoratifs. Il signe son premier contrat avec la galerie Georges Lévy-Alverez et y collabore de 1927 à 1929.
En 1935, il expose aux ateliers Paul Louis Mergnier ainsi qu'à la galerie Mignon-massart à Nantes.
En 1936, il expose à la galerie Moyon-Avenard à Nantes, à la galerie de paris , à la galerie d'art Malesherbes et à la galerie Carmine.
En 1937, le ministère de l'éducation nationale se rend acquéreur d'une de ses toile.
Le monde des arts ayant été convaincu de son talent, il fût reconnu comme un "Petit Maitre" de l'entre deux- guerres.
Son oeuvre est diverse : aquarelles, peintures à l'huile, pastels, dessins à la plume et lavis.
Malheureusement sa vie semble avoir été misérable car sa peinture ne le nourissait guère. En effet, on dit qu'il mangeait si peu et si mal qu'il contracta le scorbut.
De même , sa pauvreté extrème jointe à sa passion de peindre le conduisirent à découper les draps de son lit pour y peindre des tableaux.
Le 15 janvier 1939, épuisé, il rend l'âme.
Il n'aura donc pas eu le temps de savourer le fruit de l'exposition de sa production à l'Arts Club à Chicago , celle-ci débutant deux jours après sa mort.
La même année une seconde exposition fût donnée à San-Francisco.
Un critique d'Art de l'époque dira :
" l'Amérique l'aura découvert avant la France ".
Dimensions :
cadre 93 cm X 74 cm
aquarelle 53 cm X 70,5 cm
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