Une Dame En Vierge Vestale Vers 1745

Dans la Rome antique, les vestales étaient six prêtresses qui représentaient les filles de la maison royale. Ils étaient chargés de maintenir un feu sacré allumé sur l'autel du temple de Vesta et étaient considérés comme essentiels à la sécurité de Rome. On pense que les origines de la religion remontent au 7ème siècle avant JC. Ces gardiens romains ont été choisis pour leur jeunesse et leur pureté et les vestales ont été utilisées comme modèles de vertu féminine dans l'allégorie du portrait de l'Occident ultérieur.

L'apparence était particulièrement populaire dans l'environnement libertin de la France du XVIIIe siècle - rendue populaire par la découverte d'une "Maison des Vestales" à Pompéi. Les portraits de femmes en vestales semblent conçus comme des fantasmes de vertu imprégnés d'érotisme ironique. Plus tard, les vestales sont devenues une image de la vertu républicaine.

Cette œuvre a été peinte vers 1745 et est particulièrement fine dans sa représentation des soieries et aussi par son état remarquable.

Plusieurs artistes, notamment Jean Raoux (1677-1734) et Jean Marc Nattier (1685-1766), avaient représenté des portraitistes sous les traits d'une vierge vestale, dont plusieurs des princesses royales, qui n'étaient pas mariées, et d'autres qui s'asseyaient lorsqu'elles étaient sur le point de se marier.

Jean Raoux (1677-1734) était un peintre né à Montpellier, en France. Né d'un fonctionnaire de la ville aisé, il a commencé son éducation picturale en 1693 par un apprentissage de deux ans et demi auprès du maître local Antoine Ranc. En 1703, Raoux s'installe à Paris où il travaille sous l'égide du très respecté Bon Boullogne et c'est alors que l'on pense qu'il obtient son premier grand succès en recueillant le prestigieux prix de Rome en 1704 et dont il est devenu célèbre pour ses représentations de Vierges vestales. En 1705, il part pour un séjour de près de dix ans dans la péninsule à l'italienne qui façonne fondamentalement son esthétique tout au long de sa carrière. Vers 1714, il rentre en France et s'installe à Paris dans le palais du Grand Prieur de Vendôme. Après un bref séjour en 1720 en Angleterre puis à Montpellier en 1723, il s'installe chez le Grand Prieur, le chevalier d'Orléans, près du siège du Temple de l'Ordre de Malte dans le nord du Marais.

Il devient membre de l'Académie en 1717 en tant que peintre d'histoire. Sa réputation avait été établie auparavant par les décorations acclamées exécutées pendant ses trois années en Italie sur le palais de Giustiniani Solini à Venise, et par quelques peintures de chevalet, les Quatre âges de l'homme (Galerie nationale), commandées par le Grand Prieur de Vendôme. C'est à cette dernière classe de sujets que Raoux s'est consacré, refusant de peindre des portraits, sauf dans le caractère. La liste de ses œuvres est une longue série d'ensembles des Saisons, des Heures, des Éléments, ou de ces scènes d'amusement et de galanterie dans la représentation desquelles il était infiniment dépassé par son jeune rival Watteau. En 1722, le régent Philippe d'Orléans chargea Raoux de peindre une œuvre et Philippe l'exposa par la suite en bonne place dans ses appartements du Palais-Royal. Raoux meurt à Paris en 1734.

Dimensions : Hauteur 102 cm, Largeur 84 cm encadré (Hauteur 40", Largeur 33")