Le faisan est l’un des douze symboles décorant les vêtements des empereurs et des officiels de haut rang durant l'époque impériale de la Chine ancienne.
Les tabatières peintes à l’intérieur pour une grande part, ne sont pas faits vraiment pour contenir du tabac mais sont plutôt un support pour les artistes peintres spécialisés dans ce type de peintures à l’intérieur des flacons.
Époque: XXème
Dimensions: Hauteur: 9,4cm
Leur histoire commence très probablement dans la dernière partie du XVIIIème siècle.
En effet, dans un catalogue de la vente Bertin, ministre de Louis XVI et collectionneur d’objets de Chine, retrouvé, il y est mentionné qu’il possédait une tabatière en cristal, peinte dans son intérieur.
Jusqu’il y a peu de temps encore, on pensait que l’historique de la tabatière peinte à l’intérieur commençait au début du XIXème siècle.
L’intérieur de ces flacons était traité avec un abrasif afin que la surface soit légèrement poreuse et que la peinture adhère au support.
Cette peinture était constituée de pigments et d’eau auxquels on ajoutait quelquefois de la colle.
Elle était appliquée sur l’intérieur du flacon à l’aide d’un pinceau recourbé comprenant très peu de poils ou une fine tige de bambou dont on recourbait la pointe (appelée plume), que l’on introduisait par l’ouverture étroite du col.
La technique employée est appelée peinture « inversée » car contrairement à la technique classique, le peintre devait commencer par représenter le premier plan de son œuvre et terminer par l’arrière-plan.
Contrairement à de nombreuses rumeurs concernant la position du peintre, ce dernier était assis à sa table de travail, tenait le flacon d’une main et le pinceau de l’autre et tenait parfois sous le flacon, un miroir, de façon à capter le maximum de lumière.